Culture

10 mots gaulois que vous dites sans le savoir

«Avec la civilisation romaine, les premiers échanges commerciaux impliquaient que la désignation des produits se fasse naturellement en latin.» On le comprend donc ce qui était gaulois, ne se vendait pas. Ainsi le miel, du latin mel, fut rapidement adopté par les Gaulois tandis que la «ruche» qui ne pouvait être commercialisée ne fut pas traduite et demeura sous sa forme gauloise. Il en va de même pour le vocabulaire de la nature: «bruyère», «bourbe», «mouton», «lande», «ifs», «alouette», «bouleaux» et «chêne». Mais aussi de ses plus infimes détails: «caillou», «galet», «dune», un terme emprunté du moyen néerlandais, d’origine celtique.

Avez-vous la «trogne» plaisante?

On peut également retrouver en français des termes qui courent toujours. Qui se douterait par exemple que la «braguette» qui vient de «braie», est issue du latin braca, lui-même tiré du gaulois? «Ce n’est en effet que par les Gaulois que les Romains apprirent à connaître le pantalon», lit-on sur le site du Trésor de la langue française. Dans la même mesure, le terme «ardoise» serait dérivé du «gaulois ard(u)- ‘‘haut, élevé’’ que l’on trouve dans Ardu-enna «Ardennes», précise encore le dictionnaire.
Citons aussi quelques mots qui ne reçurent pas l’approbation des Latins. Le «truand» vient du gaulois trugant, «misérable», qui désigna le «mendiant professionnel». Jean Pruvost précise que «la dénomination peu flatteuse du truand, en tant que malfaiteur de la pègre, est tardive et n’intervient qu’au début du XXe siècle». Le «gaillard», pour sa part, «est dérivé de galia, formé de la racine celtique gal- ‘‘force’’ et du suffixe -ia, lui-même soit d’origine gauloise, soit ajouté en gallo-romain», indique Le Trésor de la langue française.
Enfin, n’oublions pas que les Gaulois furent de joyeux buveurs et en tant que tels, transmirent certains mots bien trempés. C’est le cas du «tonneau» et de la «trogne». Un dernier mot qui désigne «le visage grotesque ou comique; en particulier, le visage plein et rubicond qui révèle l’amour de la bonne chère et du vin.»
lefigaro.fr


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