Une grande majorité d’Allemands se sent également davantage menacés par les extrémistes de droite que par les islamistes.
Ces craintes sont particulièrement prononcées chez les partisans de l’écologie.
Les Allemands estiment que le danger d’attaques et d’agressions de l’extrême droite est plus grand que les risques de sécurité posés par les islamistes et les extrémistes de gauche. 71 pour cent considèrent que le danger posé par les extrémistes de droite en Allemagne est grand ou très grand. C’est le résultat de la tendance allemande que Infratest Dimap a effectué pour le compte de l’émission « Tagesthemen » de la télévision ARD et pour le compte du site d’information WELT.
En revanche, 60 % des personnes interrogées estiment que le danger de violence islamiste est particulièrement élevé. Et 41 pour cent donnent la même évaluation de danger pour les attaques d’extrémistes de gauche.
Ces craintes sont particulièrement prononcées chez les partisans de l’écologie : Les trois quarts d’entre eux s’en inquiètent. Cependant, parmi les partisans de l’AfD, ce chiffre n’est que de 17 pour cent.
Après l’assassinat du président du district de Kassel Walter Lübcke par un auteur présumé d’extrême droite (Stephan Ernst), plus des deux tiers des personnes interrogées (67 %) ont déclaré craindre que « les extrémistes de droite puissent changer leur pays ».
66 pour cent de la population sont d’avis que l’Etat laisse trop souvent « le champ libre aux néonazis et aux extrémistes de droite ». Les majorités sont presque aussi fortes (65 pour cent chacune) à penser que les positions de l’extrême droite sont « récemment devenues socialement plus acceptables en Allemagne » et que les services de sécurité devraient être dotés de pouvoirs supplémentaires « pour surveiller plus étroitement la communication sur Internet et sur les médias sociaux ».
Près de trois quarts des sondés veulent l’impunité pour ceux qui sauvent les réfugiés en mer
Compte tenu de l’escalade autour l’affaire du navire de sauvetage « Sea-Watch 3 », une large majorité des sondés (88%) est d’accord de modifier le droit d’asile européen de telle sorte que « les Etats membres de l’UE situés aux frontières extérieures soient soulagés et que les réfugiés soient répartis aussi uniformément que possible parmi tous les Etats membres ». Près des trois quarts des personnes interrogées soutiennent les initiatives privées visant à sauver les réfugiés en Méditerranée et préconisent que ces opérations de sauvetage ne devraient « en principe pas » être poursuivies en justice.
D’autre part, 64 pour cent des personnes interrogées considèrent comme une erreur le fait que l’Union européenne ait suspendu les opérations de sauvetage en mer pour les réfugiés en Méditerranée. Et 70 pour cent estiment que l’Italie a tort de refuser l’accès à ses ports aux navires de sauvetage ayant des réfugiés à leur bord.
En savoir plus sur Notre Quotidien
Subscribe to get the latest posts sent to your email.