Une moyenne d’âge de 28 ans, défavorablement connus des services de police pour des délits de droit commun, corrélation entre les foyers de radicalisation et les espaces d’inégalité sociales… Une note d’étude confidentielle de l’Unité de coordination de la lutte antiterroriste (UCLAT), diffusée cet été à tous les préfets, et que LCI a pu consulter, dresse le portrait des djihadistes français morts après avoir rejoint les rangs de Daech en Irak ou en Syrie. Un document qui s’appuie sur un total de 265 Français (257 hommes et 8 femmes) que les services de renseignements pensent être morts sur zone.
Premier enseignement, la moyenne d’âge au moment du décès est de 28 ans. Les deux plus vieux sont la mère des deux djihadistes Fabien et Jean-Michel Clain, morte à l’âge de 62 ans d’une maladie du foie, et Saïd Arif, tué au cours d’une frappe américaine à l’âge de 60 ans. Les plus jeunes, une fratrie originaire de Toulouse, ont été tué lors d’un combat en 2015 à l’âge de 12 et 14 ans.
Par ailleurs, selon les analystes de l’UCLAT, dont le travail est d’assurer la coordination des services antiterroristes, 52% des djihadistes français décédés sur zone sont descendants d’immigrés et 24% sont nés en France métropolitaine de parents sans lien avec l’immigration.
Enfin, près d’un sur deux (48%) étaient défavorablement connus des services de police et/ou de gendarmerie pour des actes de délinquance. Autre chiffre révélateur, un lien entre pauvreté et foyer de radicalisation est dressé puisque 56% des combattants habitaient avant leur départ dans un « quartier dit prioritaire ». L’UCLAT note à ce sujet une « corrélation certaine entre cumul des inégalités sociales, économiques et scolaires, et foyers de radicalisation ».
Source : LCI.fr
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