Saleté extra-européenne. La gigantesque montagne de plastique qui pollue les océans est alimentée à 90% par à peine 10 cours d’eau, indique un rapport du Helmholtz Centre for Environnemental Research en Allemagne.
Les dix fleuves ou rivières concernés se trouvent en Asie et en Afrique. En Asie, il s’agit du Yang-Tsé, du Fleuve Jaune, du Hai He, de la Rivière des Perles, du Mekong, de l’Amour, du Gange et de l’Indus. Les deux autres fleuves, le Nil et le Niger, se trouvent en Afrique. Selon les chercheurs, ces fleuves sont responsables d’une partie importante de la pollution plastique des océans car des populations importantes vivent sur leurs rives. Par ailleurs, les pays dans lesquels ils se trouvent ont un mauvais contrôle des déchets.
« S’attaquer aux sources de la pollution le long de ces rivières serait le moyen le plus efficace de réduire le problème global du plastique dans les océans », suggère l’étude publiée dans la revue Environmental Science & Technology.
Champions de la pollution en plastique des océans : les Chinois avec le Yang-Tsé
Le plus grand pollueur est le fleuve Yang-Tsé, en Chine, qui chaque année amène jusqu’à 1,5 million de tonnes de plastique dans l’océan. Par comparaison, la Tamise en Angleterre transporte chaque année 18 tonnes de plastique dans la mer. Selon le rapport, les grandes fleuves contiennent de plus grandes quantités de plastique par mètre cube que les petites rivières.
« Réduire de moitié l’apport en plastique des bassins versants de ces cours d’eau serait une solution. Pour y parvenir, il serait nécessaire d’améliorer la gestion des déchets et de sensibiliser le public à la question », a expliqué Christian Schmidt, le responsable de l’étude.
Le défi : recueillir et éliminer le plastique rejeté par les Africains et les Asiatiques
Les scientifiques prévoient également d’examiner le temps nécessaire aux débris de plastique pour atteindre l’océan après avoir été jetés dans un cours d’eau.
« Il s’agit d’un point crucial pour développer diverses méthodes permettant de recueillir le plastique et de l’éliminer », a ajouté Schmidt.
Selon les observateurs, les résultats de cette étude ne doivent pas faire en sorte que l’on traite le problème des déchets de manière plus souple dans d’autres endroits. Il faut en effet toujours tenir compte des conséquences locales.
La meilleure façon de s’attaquer à ce problème consiste, selon les scientifiques, à développer des initiatives qui puissent empêcher que les déchets de plastique atteignent les océans.
Source : express.live
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