Un habitant du quartier de la Lutèce, à Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise), ne peut plus rentrer chez lui depuis que 16 Roms l’ont littéralement expulsé de son domicile en décembre. Leur légitimité ? Avoir commandé des pizzas et avoir gardé le reçu comme preuve de leur occupation, avec l’aide d’un militant des droits de l’homme.
Une législation qui porte le cœur à gauche
Face à un reçu de livraison de pizza témoignant de l’occupation des lieux de plus de 48 heures par les Roms, la police est impuissante, d’après Le Parisien. Les lois humanistes françaises interdisent en effet à la police de déloger un occupant « sans droit ni titre » s’il arrive à prouver qu’il occupait les lieux depuis plus de 48 heures.
Il faut donc faire appel à la justice pour demander une expulsion classique. Une procédure coûteuse qui peut prendre plusieurs mois, et qui doit attendre la fin de l’humaniste trêve hivernale prévue par les lois françaises.
Une maison bordélisée et pillée par des squatteurs aisés
Zoubir, qui habite à côté, se dit inquiet par ces comportements. « On ne se sent pas en sécurité, estime-t-il. Ils vont et viennent avec des bagages, mais ils n’ont pas l’air de manquer de quoi que ce soit. Ils sont bien habillés, ils ont des grosses voitures. » Il n’est pas seul à craindre de voir sa maison occupée de la sorte après une absence prolongée. Un autre riverain fait état de dizaines de maisons dans ce cas, rapporte Le Parisien.
Dans la maison, les pièces ont été saccagées et des meubles ont disparu. Un autre jeune homme qui ne parle pas français finit par présenter un morceau de papier où figure le fameux reçu de livraison de pizza accompagné du témoignage d’un membre de l’association Soutien aux familles Roms de Roumanie et d’ailleurs. Il atteste de l’occupation de la maison depuis le 29 novembre.
Un activiste engagé dans la dénonciation des violences contre les Roms expulseurs
Le militant humaniste qui a aidé l’installation des Roms explique qu’il regrette que parfois des voisins délogent par la violence les Roms qu’il installe. « A Sarcelles, il y en a un qui les menace tous les jours avec un fusil, vous trouvez ça normal ? », s’indigne-t-il.
Source : Le Parisien
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