A l’issue d’une rencontre entre la chancelière et ses partenaires de la CSU bavaroise et du parti social-démocrate (SPD), le gouvernement a annoncé que Hans-Georg Maassen ne dirigerait plus les renseignements intérieurs. Soutenu jusqu’au bout par son ministre, le Bavarois Horst Seehofer, qui a salué ses « compétences », il est toutefois nommé secrétaire d’Etat au ministère de l’Intérieur.
Ce responsable de 55 ans était dans la tourmente depuis le 7 septembre : il avait alors démenti l’existence de « chasses collectives » d’étrangers, dénoncées par Angela Merkel après des manifestations contre les migrants à l’appel de l’extrême droite à Chemnitz, dans l’ex-RDA. […]
M. Maassen a été jusqu’au bout soutenu par le ministre de l’Intérieur, lui-même entré en rébellion avec la politique migratoire de Mme Merkel.
Le chef du renseignement était en revanche l’objet d’attaques virulentes de l’autre membre de la « grande coalition », le SPD. «Mme Merkel doit à présent clarifier la situation du gouvernement. M. Maassen doit partir, et je vous dis qu’il partira», avait lancé au cours du week-end la cheffe du SPD, Andrea Nahles, qui a participé à la réunion de mardi autour de Mme Merkel.
M. Maassen a entamé la confiance dans les organes de sécurité, déplorait Konstantin von Notz, des Verts, alors qu’en ces temps difficiles leur « intégrité ne devrait faire aucun doute ».
Un récent sondage réalisé par Civey montre que plus d’un Allemand sur deux (58 %) n’a pas confiance dans ses services de renseignement pour assurer la sécurité du pays.
Au-delà de l’extrême droite, le Renseignement intérieur a été mis en cause pour plusieurs ratés dans la surveillance de jihadistes.
Pour l’AfD au contraire, M. Maassen était la cible des « grands partis » uniquement parce qu’il a critiqué la politique migratoire du gouvernement.
Source : Le Point
En savoir plus sur Notre Quotidien
Subscribe to get the latest posts sent to your email.