Enquête. Des investigations visent des policiers affectés au palais de justice de Rouen, soupçonnés d’avoir tenu des propos haineux et racistes envers un collègue noir et des détenus. La « police des polices » est saisie de l’affaire.
Tout est parti d’une « conversation » sur la messagerie instantanée WhatsApp. Une « discussion » entre une douzaine de policiers appartenant à cette unité. Le plaignant a aperçu des messages sur le téléphone portable d’un collègue et constaté qu’il était question de lui. Interrogeant son collègue, celui-ci lui a alors montré les échanges. Médusé, le policier noir a alors pris connaissance des injures racistes, dont il était la cible.
« Il n’y a pas à tourner autour du pot, il s’agit de propos racistes et haineux tenus envers ce fonctionnaire, déplore une source judiciaire. Mais ce n’est pas tout : d’autres messages tout aussi haineux, tout aussi racistes, homophobes, xénophobes, concernent les personnes dont ces policiers ont la charge au palais de justice ». À savoir les prévenus ou accusés jugés ou en attente de l’être par le tribunal correctionnel ou la cour d’assises, les détenus en attente d’être présentés devant les juges de la détention et des libertés, les gardés à vue en passe d’être déférés au parquet ou devant les juges d’instruction.
« Dans ces conversations WhatsApp, on retrouve toute une litanie de propos qui donnent la nausée tellement c’est répugnant. Il y en a des pages et des pages », poursuit la même source. C’est du type : arabo-négroïde, une blanche qui fréquente un noir se voit qualifiée de pute à nègre — une insulte acronymisée en « PAN » -, un noir ne fera jamais du aussi bon boulot qu’un blanc, pute à bougnoule… »
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