Les victimes du «violeur des balcons», qui comparaît ce lundi devant la cour d’assises d’Avignon pour six viols et quatre tentatives de viol, souffrent de traumatismes profonds.
Certaines des victimes des viols et tentatives de viol d’Abdelhamid Zouhari ont choisi de venir au procès qui s’ouvre ce lundi seulement le temps de leur audition devant la cour d’assises. La plupart souhaitent que ce moment douloureux se déroule à huis clos – l’une des victimes a sollicité le huis clos total.
«Elles abordent cette étape judiciaire avec une grande difficulté, souligne Me Marc Geiger, avocat de trois des parties civiles. Pour ces femmes, cet homme est sans visage. Parce qu’il était cagoulé, parce qu’il faisait nuit, parce qu’elles ont été insécurisées dans leur domicile. Je ne veux surtout pas le voir ! m’a dit l’une, en expliquant qu’elle ne voulait surtout pas mettre un visage sur son calvaire, parce que quelque part, ça l’humaniserait.»
Un état d’angoisse constant
Agées de 17 à 46 ans à l’époque des faits, seules pour la plupart, parfois en couple, ces femmes sexuellement agressées chez elles, au cœur de la nuit, ont vu leur vie chavirer. Choc post-traumatique, hyper vigilance, troubles du sommeil, difficultés lors des rapports sexuels, état d’angoisse et d’incertitude diffuse, constate notamment l’experte psychologue qui les a examinées.
Le traumatisme du viol a parfois également engendré des difficultés professionnelles et des réactions de panique dans l’espace public. «Toutes ont déménagé, décrit Me Geiger. Toutes passent une demi-heure à vérifier que toutes les ouvertures chez elles sont bien fermées.»
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