Christian Hofer de Les Observateurs : il faut aller chercher dans les archives d’une association pour savoir qui sont ces « loversboys » que l’article belge refuse de dĂ©crire :
« NĂ©s » aux Pays-Bas les « loverboys » sont un vrai phĂ©nomène de sociĂ©tĂ©. Apparus probablement lors d’un procès Ă Utrecht en 1995, les « premiers » loverboys sont quatre jeunes hommes d’origine marocaine. Ils exploitaient sexuellement leurs petites amies qui les avaient surnommĂ©s « loverboys ».
De lĂ est progressivement nĂ© le portrait-type du loverboy que diffusent les associations de prĂ©vention, en tĂŞte « StopLoverboy.Nu », pionnière dans ce combat. Le profil est très prĂ©cis : un jeune homme entre 18 et 25 ans, souvent issu de la seconde gĂ©nĂ©ration d’immigrĂ©s ou des anciennes colonies. Bien habillĂ© et aisĂ©, il offre Ă une collĂ©gienne manquant de confiance en elle et influençable l’expĂ©rience du premier amour. Ce seraient en gĂ©nĂ©ral de jeunes NĂ©erlandaises de province de 12-13 ans parfois issues de milieux assez bourgeois.
Le politiquement correct est d’une telle puissance qu’il est exigĂ© dĂ©sormais de parler de « rĂ©seaux belges » tout en pointant du doigt l’autochtone alors que ces « loverboys » sont souvent d’origine Ă©trangère. Bien entendu, les associations contre le racisme se fichent Ă©perdument de ces dĂ©lits puisque cela se fait au dĂ©triment des Blancs.
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Utilisant les rĂ©seaux sociaux et les applications de rencontres, des proxĂ©nètes se font passer pour de jeunes gens en quĂŞte d’amour, des « loverboys ». Ils dupent des adolescentes, qui leur envoient des photos ou des vidĂ©os d’elles, Ă caractère sexuel. Dès ce moment, un jeu de chantage commence : les « loverboys » demandent aux jeunes filles de se prostituer, sous peine de voir les documents compromettants diffusĂ©s sur le web. TouchĂ©e par le phĂ©nomène, la ville d’Anvers a dĂ©cidĂ© de s’y attaquer en collaborant avec une ONG nĂ©erlandaise.
WhatsApp, Telegram ou encore Tinder. Les moyens de communications de notre Ă©poque multiplient les possibilitĂ©s de contacter ses proches, mais aussi de parfaits inconnus. Les « loverboys » profitent de ce dĂ©dale numĂ©rique pour piĂ©ger leurs victimes. Première Ă©tape : agissant sous de faux-profils d’adolescents, ils entrent en contact avec de jeunes femmes (et parfois de jeunes hommes). En plein confiance, les adolescentes envoient des photos ou des vidĂ©os personnelles, Ă caractère sexuel. « Les victimes sont dans un âge très vulnĂ©rable, explique Gideon van Aartsen, de l’ONG Terre des Hommes Netherlands, qui lutte contre les violences envers les mineurs. Elles sont en pleine dĂ©couverte de leur sexualitĂ©, aiment l’aventure et cherchent Ă nouer de nouvelles relations« .
Impressions d’Ă©cran des Loverboys provenant du reportage Confessions d’un loverboy (proxĂ©nĂ©tisme) – Reportage exclusif.
Rencontre dans la « vraie vie »
Deuxième étape : le « loverboy » et sa victime se donnent rendez-vous, dans la « vraie vie ». Alors qu’elle s’attend à rencontrer un adolescent de son âge, la jeune femme se retrouve face à un adulte, souvent d’une bonne vingtaine d’années.  » Le proxénète explique alors à sa victime : « J’ai des photos et des vidéos de toi nue. Si tu ne veux pas que je mette ça sur internet, tu vas devoir travailler pour moi« , détaille Gideon van Aartsen. Il arrive aussi que le « loverboy » et sa victime se rencontrent, sans envoi préalable de document compromettant. La jeune femme se voit alors alors forcée de poser nue, ou d’avoir une relation sexuelle, photographiée ou filmée. Le chantage repose ensuite sur les mêmes mécanismes.
Des adolescentes néerlandaises prostituées de force en Belgique
Troisième étape : les victimes sont contraintes de se prostituer, dans des contextes variés.
Exemple glaçant : un village de vacances, situĂ© Ă la frontière belgo-nĂ©erlandaise, a servi de base d’exploitation d’une quinzaine d’adolescentes prostituĂ©es sous la contrainte. Les proxĂ©nètes Ă©taient belges, allemands et nĂ©erlandais. Ils proposaient les services des jeunes femmes en ligne, et les clients abusaient d’elles dans des bungalows. Une victime de 17 ans a pu alerter l’ONG Terre des Hommes.
Ce proxénétisme d’un nouveau genre s’appuie sur des frontières intra-européennes ouvertes et des différences de traitements judiciaires selon les pays. A ce titre, des « loverboys » originaire des Pays-Bas font appel à des réseaux belges. « Les proxénètes néerlandais passent des accords avec d’autres proxénètes basés en Belgique, explique Gideon van Aartsen. Les filles sont alors envoyées en Belgique. C’est une manière de les isoler. De plus, aux Pays-Bas, nous avons davantage de contrôles de police sur ces dossiers et notre ONG aussi est vigilante. »
Beaucoup de jeunes de diffĂ©rentes nationalitĂ©s, hommes comme femmes, se retrouvent piĂ©gĂ©s de cette manière, mĂŞme si l’ONG Terre des Hommes ne dispose d’aucun chiffre prĂ©cis. (…)
Source : Rtbf.be via LesObs.ch
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