Malgré la décision de la justice européenne, la Hongrie continuera de refuser l’installation de migrants sur son territoire, a annoncé le Premier ministre hongrois Viktor Orban vendredi dernier.
« Nous devons prendre note de cette décision parce que nous ne pouvons pas saper les fondations de l’UE – et le respect du droit est une fondation de l’UE – mais dans le même temps l’arrêt de la cour n’est pas une raison pour changer notre politique qui refuse les migrants », a déclaré Orban à la radio.
Le Premier ministre a également estimé que lier, comme l’a fait le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, la question de l’immigration et celle du financement de la cohésion européenne contrevenait aux règles communautaires et était « immoral ».
La CJUE a rejeté mercredi un recours déposé par la Hongrie et la Slovaquie, avec le soutien de la Pologne, pour ne pas appliquer le plan de répartition obligatoire des réfugiés à travers l’UE.
La cour de Luxembourg estime dans un arrêt que ce mécanisme est « proportionné ».
Fin juillet, l’avocat général de la CJUE, Yves Bot, dont l’avis n’est pas contraignant, mais généralement suivi par le tribunal, avait rejeté les arguments présentés par Bratislava et Budapest. Il avait insisté sur l’importance du principe de solidarité contenu dans le Traité de Lisbonne et qui doit guider toute la politique d’asile européenne.
La Slovaquie avait réagi jeudi en disant respecter l’avis de la CJUE mais en réaffirmant que sa position ne varierait pas.
Le programme de relocalisation a eu des effets très limités. Au 4 septembre 2017, à quelques semaines de la fin du programme, seules 27 695 personnes ont été relocalisées, bien en deça de l’objectif de 120 000 relocalisations en deux ans.
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