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#Bordeaux 🇫🇷 Evacuation d’un squat de migrants

Avec le concours de la force publique, la préfecture a fait évacuer, ce mardi matin, un bâtiment occupé depuis plusieurs mois par un collectif qui aide des migrants sans abri. Une soixantaine d’hommes vivaient dans cet immeuble en plein centre de Bordeaux et se retrouvent à la rue. 

« Quand des Français viennent en Afrique, on leur dĂ©roule le tapis rouge. Certains considèrent encore nos pays comme des colonies. Et nous, Africains, dès qu’on met un pied sur le sol français, on nous chasse. C’est ça le pays des droits de l’Homme ? Nous traiter comme des chiens ? C’est une honte ! ». Dans un silence de plomb, devant des CRS qui bloquent le passage vers la rue des Cordeliers, dans le centre de Bordeaux, un homme d’une quarantaine d’annĂ©es, qui marche Ă  l’aide d’une canne, crie son dĂ©sespoir. Il fait partie de la soixantaine d’hommes qui vivaient dans un squat situĂ© au 18 de la rue des Cordeliers, au cĹ“ur du quartier Saint-Michel, que la prĂ©fecture de Gironde a fait Ă©vacuer, ce mardi matin, avec le concours de la force publique.

L’endroit, une ancienne imprimerie dĂ©saffectĂ©e de longue date, devenue la propriĂ©tĂ© d’un promoteur immobilier, Ă©tait occupĂ© depuis près d’un an par le collectif Le Squid qui l’avait transformĂ© en un lieu d’accueil pour des hommes sans abri, des migrants en majoritĂ©.  « Cet immeuble Ă©tait rĂ©servĂ© aux hommes majeurs. Une soixantaine de personnes vivaient lĂ  en respectant trois règles essentielles : pas de violence, pas de drogue et pas d’alcool », explique FrĂ©dĂ©ric, un membre du Squid. (…)

Les affaires dans un garde-meubles

« En plus de mettre à l’abri des personnes à la rue, cet endroit nous servait à stocker la nourriture pour les six autres lieux que nous avons ouverts dans le centre de Bordeaux et qui abritent, au total, plus de 300 personnes, dont des femmes et des enfants », explique une militante du Squid (…)

Sud-Ouest


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