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#Braunschweig 🇩🇪 Elle perd son travail après avoir dénoncé plus de 500 sur-inscriptions de migrants fraudeurs

Nous sommes à l’été 2015. Les employés de l’Agence d’accueil de l’état Niedersachsen à Braunschweig (LAB) ont du pain sur la planche. Ils doivent enregistrer les demandeurs d’asile, délivrer des certificats de performance et leur verser de l’argent de poche. L’une d’elles est Nadia Nischk, aujourd’hui âgée de 49 ans. Avec un collègue, elle découvre que certains demandeurs d’asile semblent acquérir de fausses identités pour obtenir plusieurs enregistrements.

Les deux femmes trient les affaires, créent des listes et organisent des photos numériques. Au début, ils en récoltent les louanges. Mais quand Nadia Nischk va plus loin et essaie de ramener des cas anciens, déjà traités, et veut enfin signaler à la police des centaines de cas présumés de fraude, l’humeur du LAB change. Elle devrait apporter les dossiers à la cave, elle a été appelée par les supérieurs, se souvient-elle plus tard. Elle ne s’y tient pas, et se rend à la police après une nuit blanche. Il va commencer l’enquête en 2016. Contre des centaines de prétendus fraudeurs sociaux, mais aussi contre l’autorité d’accueil de l’Etat elle-même, Nadia Nischk, qui a tout fait rouler, perd son travail. Les incidents seront connus début 2017.

Les enquêtes continuent

Depuis février, le parquet de Braunschweig enquête maintenant sur la Landesaufnahmebörde pour suspicion de déloyauté. Un résultat final est toujours en attente. La police enquête sur la fraude sociale de plus de 500 migrants. Dans 7 cas, les auteurs ont déjà été condamnés et des accusations ont été portées dans 15 affaires.

Nadia Nischk toujours au chômage

Et Nadia Nischk ? Les lecteurs de la « Braunschweiger Zeitung » l’ont élue « Braunschweiger de l’année » en novembre. Elle n’arrive pas à y croire. Elle n’a rien fait de spécial, dit-elle humblement après la cérémonie. Elle n’avait sauvé aucune vie ni risqué la sienne. Elle a seulement dit la vérité. Bien que cette vérité lui ait coûté son travail et qu’elle soit toujours au chômage, elle ne regrette rien. « Je le ferais encore et encore. »

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