Marina Fuseau, une éducatrice spécialisée, a été assassinée voilà un an à Poitiers par une femme d’origine guinéenne le 28 octobre 2017. Déclarée «irresponsable», l’auteure des faits devrait, elle, échapper aux assises. « Impuissants », seuls face à leur deuil, Colette et Patrick Fuseau cherchent désormais « la vérité auprès des employeurs » de Marina. Sa famille lui rend hommage ce dimanche.
Quatre coups de couteau, dont un porté à la gorge : voilà un an, jour pour jour, que Marina Fuseau a été assassinée dans la résidence Cécile et Marie-Anne, un foyer spécialisé dans l’accueil des femmes en difficulté situé à Poitiers (Vienne). Éducatrice spécialisée, cette Charentaise de 39 ans prenait seule son service ce matin-là lorsqu’une mère de famille âgée de 20 ans a commis l’irréparable.
D’origine guinéenne, arrivée en France en 2015, celle-ci avait intégré le foyer poitevin, enceinte, en juin 2016. Son état psychologique s’était depuis lentement dégradé jusqu’à un séjour en hôpital psychiatrique en septembre. Sa « grande détresse psychologique » et le délaissement de son enfant âgé de 16 mois avaient entraîné le 19 octobre un signalement auprès du procureur de la République.
Le 26 octobre, deux jours avant le drame, d’autres éducatrices du foyer lui avaient annoncé la probabilité du retrait de l’enfant. Cette nouvelle aurait motivé son passage à l’acte : «Quand elles m’ont annoncé […] qu’elles allaient m’enlever mon enfant, j’ai décidé de toutes les tuer», dira-t-elle lors de son audition. Prise en grippe, déjà menacée, Marina Fuseau fut la seule visée.
Incarcérée le jour même, la jeune mère de famille a été mise en examen pour « homicide volontaire avec préméditation ». Mais trois expertises psychiatriques ont depuis conclu à l’abolition de son discernement. Au moment des faits, elle aurait agi sous l’emprise d’un « délire paranoïaque ». Ces expertises devraient conduire la chambre de l’instruction de Poitiers à rendre le 22 janvier prochain un « arrêt de déclaration d’irresponsabilité pénale pour cause de trouble mental ».
Source :Â Le Parisien
En savoir plus sur Notre Quotidien
Subscribe to get the latest posts sent to your email.