Le président de la Conférence épiscopale allemande et archevêque de Munich et Freising, Reinhard Marx, affirme que le nationalisme «n’est pas une option pour les chrétiens» dans une interview à l’hebdomadaire allemand Die Zeit.
«L’homme est par nature solidaire et disponible, mais il est vulnérable quand la peur offusque ses sens». Le cardinal remarque un radicalisme croissant, avant tout dans le langage : «Je le vois avec préoccupation. Celui-ci fait que les réfugiés apparaissent comme une menace, que nous devons conjurer, à notre prospérité». Trop souvent, a-t-il ajouté, on parle seulement de chiffres, qui véhiculent l’idée d’une menace diffuse et anonyme.
L’Allemagne, a déclaré le cardinal Marx, a besoin d’un débat sur le thème de l’immigration, en évitant la tentation du populisme. […]
« En tant que chrétiens. Nous sommes à la fois patriotes et citoyens du monde. En politique, la tendance actuelle s’oriente dans le domaine national vers l’auto-affirmation. Ceci est une façon de regarder les choses qui ne sont pas les nôtres, nous voulons maintenir la prospérité et cela suppose qu’elle soit menacée de l’extérieur. L’Europe ne doit pas devenir une forteresse, ceci a toujours été notre conviction, et maintenant nous sommes sur la bonne voie».
Source : vaticannews
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