Actualités

Des Afghans déboutés de l’asile en Allemagne viennent en France pour éviter l’expulsion vers leur pays d’origine

Un peu partout dans ce Land allemand réputé pour sa politique migratoire restrictive, des migrants se volatilisent pour éviter d’être expulsés vers leur pays d’origine. (…)

« Mon colocataire est parti il y a six mois pour Paris, depuis il n’arrête pas de me dire de venir », témoigne Umar, 28 ans, qui a été définitivement débouté de sa demande d’asile en 2018. Il reste en Allemagne avec un Duldung, qui n’est pas une autorisation de séjour, mais un statut d’étranger « toléré », accordé jusqu’à ce que l’expulsion puisse être organisée. « J’hésite à le rejoindre, ça fait quatre ans que j’habite ici, j’ai appris la culture », dit-il en allemand.

L’Allemagne a donné l’asile aux Afghans dans 37,5 % des cas en 2018, alors qu’en France le taux de protection a été jusqu’en 2017 de plus de 80 % (il est retombé à 59 % début 2019). Ce chiffre est connu par tous « nos Afghans de Bavière », comme les nomme Stephan Dünnwald, porte-parole du conseil des réfugiés du Land. « Il y a même des rumeurs selon lesquelles on peut obtenir l’asile en trois mois », assure ce militant, qui s’est récemment rendu à Paris pour retrouver des déboutés venus d’Allemagne dans les campements de la porte de La Chapelle, dans le nord de la capitale : « Les conditions y sont merdiques, mais pour eux tout est mieux que Kaboul. »

Source : lemonde.fr via fdesouche


En savoir plus sur Notre Quotidien

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *