Loin de leur image de barbares hirsutes, les Gaulois étaient un peuple raffiné.
Un petit matin blême. Des amphores de cervoise vides. Dans un coin, un barde qui vomit. Un coq, qui s’égosille, la crête à l’envers. Un feu qui meurt. Des restes de sanglier, sur la table. Une paire de fausses moustaches oubliée par l’un des convives. Par terre, des mégots de cigarettes, des brunes, au paquet bleu, celles qui font tousser. Gaulois, têtes de bois. Boris Vian et Henri Salvador Rigolent. Depuis plus de 2.000 ans, chacun fait et refait, à sa sauce, l’histoire des Gaules, en racontant souvent n’importe quoi.
Entre les duperies des grecs, les bobards des Romains, les fantasmes des Romantiques, les fables des Républicains et les inventions comiques des artistes modernes. Les Gaulois sont le peuple qui aura trimbalé, dans l’histoire, le plus de stéréotypes et de légendes.
Des Gaulois qui n’ont jamais eu grand-chose à voir avec les brutes chevelues, gueulardes et féroces apparues dans les manuels scolaires au 19ème siècle. La faute à Lavisse, le grand Instit de la IIIème République, créateur du mythe Gaulois pour ranimer le sentiment national, après la défaite de 1870. L’histoire ne s’apprend pas par cœur, répétait Lavisse, elle s’apprend avec le cœur.
Une histoire revisitée, illustrée, représentant jusqu’au milieu du 20ème siècle, des Gaulois vivant à moitié nus, dans des cabanes crasseuses à la lisière des forêts, des espèces d’arriérés passant leur temps à picoler, ripailler et se bagarrer… Un peuple de sauvages qui ne serait devenu civilisé qu’une fois latinisé, romanisé.
Autant de foutaises pour tous les historiens sérieux qui nous parlent aujourd’hui d’un monde gaulois brillant, et raffiné, d’agriculteurs productivistes, d’artisans aussi ingénieux qu’habiles, dont les produits se vendaient comme des petits pains dans toute l’Europe Celtique et Gréco-Romaine.
Sans dresser un inventaire « gallo-prévérien » de leurs multiples créations. On rendra aux gaulois ce qui est aux gaulois. A commencer par le Savon, avec lequel on décrassera leur sale réputation d’hirsutes crasseux. Le premier savon hygiénique inventé par les gaulois, pour se laver les cheveux. Des coiffures tressées, parfois teintes en blonde, taillées aux ciseaux et au rasoir, 2 autres inventions de ces coquets, qui contrairement à Astérix, Obélix, et tous leurs potes de l’époque, ne portaient que très rarement la moustache.
A leur crédit aussi la cote de mailles et les casques que porteront les légions romaines, sans les remerciements de César. Des gaulois plein d’imagination qui concevront le premier pantalon. Mais aussi le tonneau, le briquet, le couteau à lame repliable et la moissonneuse. La première moissonneuse antique, bien avant la naissance de Jésus, à une époque où les romains s’échinaient dans les champs avec des faucilles.
Des Romains ingrats et des gaulois novateurs, férus de nombres, qui calculaient leurs productions et recensaient leurs populations. Un monde sans roi et sans frontières, avec ses tribus et ses Dieux, ses assemblées politiques et ses monnaies, un monde complexe et hiérarchisé avec ses princes et ses druides, ses guerriers et ses esclaves.
Six siècles d’histoire, de trouvailles et de business, de batailles et de grandes bouffes. Des banquets monstres, sans jamais la trace d’un sanglier. La cervoise comme potion magique…Des duels à l’épée pour le fun, des joutes verbales pour une bonne place à table Aucun écrit, juste la parole transmise de barde en barde. Les chantres de l’histoire gauloise jamais bâillonnés, toujours écoutés.
Un monde Gaulois où l’on honorait la femme, ou les Druides étaient des philosophes. Des savants qui pratiquaient aussi bien la chirurgie que l’astronomie. Les pieds sur terre, la tête dans les étoiles. Veillant à ce que le ciel ne leur tombe jamais sur la tête, une voûte fragile sur laquelle s’appuyait l’univers. Des gaulois qui croyaient en la fin du monde, à la vie éternelle et la réincarnation des âmes. Des gaulois mystiques, intelligents, valeureux et bons vivants. Étaient-ils nos ancêtres, difficile à dire… Mais on adorerait.
Entre les duperies des grecs, les bobards des Romains, les fantasmes des Romantiques, les fables des Républicains et les inventions comiques des artistes modernes. Les Gaulois sont le peuple qui aura trimbalé, dans l’histoire, le plus de stéréotypes et de légendes.
Des Gaulois qui n’ont jamais eu grand-chose à voir avec les brutes chevelues, gueulardes et féroces apparues dans les manuels scolaires au 19ème siècle. La faute à Lavisse, le grand Instit de la IIIème République, créateur du mythe Gaulois pour ranimer le sentiment national, après la défaite de 1870. L’histoire ne s’apprend pas par cœur, répétait Lavisse, elle s’apprend avec le cœur.
Une histoire revisitée, illustrée, représentant jusqu’au milieu du 20ème siècle, des Gaulois vivant à moitié nus, dans des cabanes crasseuses à la lisière des forêts, des espèces d’arriérés passant leur temps à picoler, ripailler et se bagarrer… Un peuple de sauvages qui ne serait devenu civilisé qu’une fois latinisé, romanisé.
Autant de foutaises pour tous les historiens sérieux qui nous parlent aujourd’hui d’un monde gaulois brillant, et raffiné, d’agriculteurs productivistes, d’artisans aussi ingénieux qu’habiles, dont les produits se vendaient comme des petits pains dans toute l’Europe Celtique et Gréco-Romaine.
Sans dresser un inventaire « gallo-prévérien » de leurs multiples créations. On rendra aux gaulois ce qui est aux gaulois. A commencer par le Savon, avec lequel on décrassera leur sale réputation d’hirsutes crasseux. Le premier savon hygiénique inventé par les gaulois, pour se laver les cheveux. Des coiffures tressées, parfois teintes en blonde, taillées aux ciseaux et au rasoir, 2 autres inventions de ces coquets, qui contrairement à Astérix, Obélix, et tous leurs potes de l’époque, ne portaient que très rarement la moustache.
A leur crédit aussi la cote de mailles et les casques que porteront les légions romaines, sans les remerciements de César. Des gaulois plein d’imagination qui concevront le premier pantalon. Mais aussi le tonneau, le briquet, le couteau à lame repliable et la moissonneuse. La première moissonneuse antique, bien avant la naissance de Jésus, à une époque où les romains s’échinaient dans les champs avec des faucilles.
Des Romains ingrats et des gaulois novateurs, férus de nombres, qui calculaient leurs productions et recensaient leurs populations. Un monde sans roi et sans frontières, avec ses tribus et ses Dieux, ses assemblées politiques et ses monnaies, un monde complexe et hiérarchisé avec ses princes et ses druides, ses guerriers et ses esclaves.
Six siècles d’histoire, de trouvailles et de business, de batailles et de grandes bouffes. Des banquets monstres, sans jamais la trace d’un sanglier. La cervoise comme potion magique…Des duels à l’épée pour le fun, des joutes verbales pour une bonne place à table Aucun écrit, juste la parole transmise de barde en barde. Les chantres de l’histoire gauloise jamais bâillonnés, toujours écoutés.
Un monde Gaulois où l’on honorait la femme, ou les Druides étaient des philosophes. Des savants qui pratiquaient aussi bien la chirurgie que l’astronomie. Les pieds sur terre, la tête dans les étoiles. Veillant à ce que le ciel ne leur tombe jamais sur la tête, une voûte fragile sur laquelle s’appuyait l’univers. Des gaulois qui croyaient en la fin du monde, à la vie éternelle et la réincarnation des âmes. Des gaulois mystiques, intelligents, valeureux et bons vivants. Étaient-ils nos ancêtres, difficile à dire… Mais on adorerait.
Par Marc MESSIER sur Europe 1
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