On peut reprocher aux artistes d’abuser des recettes à succès, inchangées au fil de leurs albums… mais James Holden, c’est à la fois l’exact opposé et le modèle à ne pas suivre.
Considéré comme le potentiel « nouveau Daft Punk » à la moitié des années 2000, ce musicien Blanc britannique a chamboulé à lui seul l’étroit milieu de la musique électronique. À tel point que des Radiohead, des Depeche Mode, des Madonna et des Britney Spears se sont bousculés pour lui commander des remix (ce que les éternels puristes-chiantoses n’ont évidemment pas aimé).
Après des débuts en techno-dance classiques et honnêtes (mais précoces, dès 19 piges !), et un peu de mix DJ pour mettre du beurre dans son brunch en vivotant avec son temps, Holden prit un virage radical si bien négocié qu’il réussit à populariser un nouveau style de techno minimale, via son label Border Community (et par son légendaire remix de The Sky Was Pink en 2004, qui a dépoussiéré tout un genre en un morceau).
Mais allergique au succès, ou trop accro à son statut d’avant-gardiste (et très probablement ravagé par la drogue), l’artiste s’est finalement complètement perdu dans des délires négrophilo-abstraits qui l’ont ramené aux oubliettes. Triste fin, après le magistral album The Idiots are Winning, sorte de court essai électronique déjanté.
De ce parcours singulier, il nous restera quelques perles extra-terrestres, comme ce 10101 qui dépeint un joli paysage sonore électro futuriste inédit, plein de profondeur et d’attention du détail.
Bizouk !
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