Pour ceux qui auraient raté l’info, de nouvelles émeutes viennent d’éclater à Paris suite à une intervention de police qui aurait mal tourné. On commence un peu à avoir l’habitude vous me direz, sauf que cette fois l’originalité de l’évènement tient à la nationalité des émeutiers : des chinois ! Ça alors, eux d’habitude si paisibles et discrets ,les voila qui s’en prennent aujourd’hui à la police à cause de la mort d’un membre de leur « communauté » : pour les détails je vous laisse lire les articles, je ne ferai pas davantage de commentaires sur la légitimité ou non de leur mouvement de colère. Non ce qui m’intéresse ici c’est le traitement de l’affaire par la presse, mais jugez plutôt :
Rien ne vous choque ? A priori non car il n’y a rien de choquant à mentionner l’origine de la victime, et donc des assaillants. La question qu’on peut dès lors se poser, c’est pourquoi ce traitement n’est pas appliqué aux autres cas d’émeutes raciales sur Paris et environs. A-t-on pu lire quelque part des titres tels que :
– Violences sur Paris après la mort de deux arabes ? (Zyed et Bouna)
– Manifestations suite à la sodomie d’une jeune nord-africain ? (Théo)
– Des noirs et des arabes défilent dans la rue pour protester contre la mort d’un des leurs ? (Adama)
Non, bien sur que non : dans ces cas-là, le caractère racial des émeutes n’est évidemment pas mis en avant par la presse. Seulement des noms et des faits.
Pourquoi donc se permet-elle de faire cet écart quand il s’agit de la communauté chinoise ? Pourquoi s’autorise-t-elle donc à faire des « amalgames », si on reprend leurs propres termes ?
Mystère ! En fait non, nous connaissons tous la réponse : il y a des communautés qu’il faut « protéger », sous peine de représailles, et d’autres que l’on peut librement « discriminer » puisque disons le tout de go, tout le monde se fiche bien des chinetoques. D’ailleurs tout le monde s’en branle que j’ai pu dire chinetoques dans cet article ou ailleurs. Alors que si j’avais dit b.gn.le, j’aurais déjà Cazeneuve et le MRAP en train de toquer à ma porte.
Joe Bauers
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