En baisse dans l’ensemble de l’Europe, le nombre de demandeurs d’asile continue d’augmenter en France. C’est l’une des réalités, parmi d’autres, que l’opinion ignore. Et pour cause : le discours dominant affirme que la crise migratoire est derrière nous. Le Figaro Magazine fait l’inventaire des vérités passées sous silence parce qu’elles dérangent.
Il a fallu que Gérard Collomb soit poussé dans ses retranchements pour qu’il consente à lâcher que notre pays compte actuellement «autour de 300.000 personnes en situation irrégulière». Le ministre de l’Intérieur a reconnu en présentant sa loi asile et immigration que le faible taux d’exécution des obligations de quitter le territoire français créait une situation qui n’était «bonne pour personne», mais il a refusé de donner des chiffres précis.
L’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), qui traite les demandes d’asile, constate dans un document interne que sur les cinq premiers mois de 2018, elles sont en hausse de plus de 15 % par rapport à la même période l’année dernière. Les deux premiers pays de provenance des primo-demandeurs d’asile sont l’Afghanistan et l’Albanie. Ce simple fait met en évidence une des failles les plus importantes de notre système de lutte contre l’immigration clandestine: l’absence de distinction entre les pays classés «sûrs» par l’Ofpra, dont l’Albanie fait partie, et les pays non sûrs.
Source : Le Figaro
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