L’image a fait l’effet d’un électrochoc dans un pays qui semblait vacciné contre l’extrême droite. Dimanche 7 octobre, près de 10 000 personnes se sont entassées dans les gradins du palais de Vistalegre, à Madrid, pour acclamer les leaders de la petite formation Vox, Santiago Abascal et José Antonio Ortega, venus égrener leurs « cent mesures urgentes pour l’Espagne ».
Au programme : recentralisation de l’Etat, dissolution des régions autonomes, interdiction des partis indépendantistes, suppression de la loi de mémoire historique qui a interdit l’exaltation du franquisme en 2006 et de celle sur la violence faite aux femmes, récupération de Gibraltar, expulsion des immigrés en situation irrégulière, construction de murs à Ceuta et Melilla, retrait de l’espace Schengen, alignement sur le groupe de Visegrad (groupe informel réunissant la Hongrie, la Pologne, la République tchèque et la Slovaquie).
La foule était si nombreuse que des centaines de personnes sont restées derrière les portes de ces anciennes arènes symboliques, qui ont vu naître en 2014 la formation de la gauche radicale Podemos. A l’intérieur, Vox s’en prenait à  « la petite droite lâche », en référence au Parti populaire (PP), et à la « girouette orange », c’est-à -dire le parti libéral Ciudadanos, et promettait « la grande Espagne, de nouveau ».
Source : Le Monde
Y al fin la #EspañaViva conquistó VISTALEGRE (Madrid) 7 de octubre de 2018. Multitudinario acto de VOX. Miles abarrotaron el coso y miles se quedaron a las puertas. #VOX 🇪🇸 pic.twitter.com/i0pFBTUpeg
— Santiago Abascal (@Santi_ABASCAL) 8 octobre 2018
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