L’homme âgé de 57 ans est aussi déchu de son autorité parentale. Il avait tué son épouse en août 2015 de 32 coups de hache.
Il a fallu un peu moins de quatre heures aux jurés de la cour d’assises de l’Essonne pour sceller le sort de l’accusé, un homme de 57 ans. Khemissi est condamné à 22 ans de réclusion criminelle et une déchéance de son autorité parentale a été prononcée. « C’était important pour nous, c’est nous qui l’avons demandé », appuie Me François Friquet, l’avocat des cinq filles de l’accusé.
Au cours du procès qui s’est ouvert lundi, il n’a pas exprimé de remords. Ce mercredi après-midi, l’avocat général a requis une peine de 25 ans. « Que ce soit 25, 20 ou 18 ans, c’est pareil pour les filles », poursuit Me Friquet qui a suivi ces parties civiles depuis le premier jour de l’affaire. Quatre d’entre elles étaient présentes au moment du drame.
« Elles ont vécu une scène d’effroi qui a eu des conséquences morales, psychiques mais aussi matérielles, continue l’avocat. Du jour au lendemain, elles se sont retrouvées sans maman, sans papa et sans maison. Leur appartement est devenu une scène de crime et a été placé sous scellés. Et la grande qui allait se marier s’est retrouvée représentante légale de ses sœurs mineures. » L’accusé visait initialement l’une de ses filles. La mère, en s’interposant, a reçu les coups de hache. « C’est une femme qui a été très courageuse », reprend Me Friquet.
Le matin du drame, il s’était énervé car sa fille gardait deux enfants. Sur le moment, il veut appeler la police pour la dénoncer. « Elle n’est pas déclarée. S’il y a un accident, on n’est pas couvert », a-t-il expliqué depuis le box des accusés. Il demande à sa fille et à sa femme de mettre à la porte les bébés qu’elle gardait. Leur refus déclenche alors sa fureur. « Il disait être comme un volcan ayant peur d’éclater, a relaté la psychiatre devant la cour. Il explose ».
Depuis 2006, les relations s’étaient dégradées au sein de ce couple dont le mariage remontait à 1992. Les disputes étaient quotidiennes et les époux faisaient chambre à part. En 2011, la mère de famille avait porté plainte pour violences conjugales et envisageait de divorcer quand elle a été tuée.
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