On sait, ils vous agacent, ces gens qui partagent des dizaines de statuts Facebook par jour… Vous les pensez centrés sur eux-mêmes, frimeurs, etc ? En fait, ils seraient surtout seuls, voire dépressifs. Selon une étude de chercheurs australiens, publiée sur la revue Computers in Human Behavior, une activité croissante et importante sur Facebook serait un signe de dépression.
Les chercheurs, de la Charles Sturt University en Nouvelle-Galles du Sud (Australie) se sont spécifiquement intéressées à des utilisatrices – 616, en tout – du réseau social. 308 d’entre elles étaient catégorisées comme « connectées », les autres comme « seules ». Les chercheurs ont établi ces deux tendances à partir de leurs derniers posts sur le réseau social.
L’objectif de l’étude était de savoir si ces propos publiquement affichés étaient liés à un état de solitude ou de dépression.
98% des utilisatrices « seules » ont affiché publiquement leur « situation amoureuse », certaines allant parfois jusqu’à partager leur adresse.
79% des utilisatrices « seules » partageaient des détails personnels tels que leur livre ou film favori, contre 65% de celles qui étaient « connectées »
Ce partage excessif d’opinions, statuts, informations personnelles, ainsi que le fait de constamment « liker » ou poster sur les murs des autres, pourraient être les signes d’un stress émotionnel dans la vraie vie. Notamment car ces diverses informations n’étaient souvent pas données par les personnes « connectées ».
Pour les chercheurs, c’est une preuve que la « dépression Facebook » existe, et que les interactions que l’on a via les réseaux sociaux sont vecteurs de sentiments de solitude ou d’une certaine forme de pression sociale : il faut en quelque sorte prouver quelque chose aux autres utilisateurs.
Ce n’est pas la première fois qu’une étude s’intéresse à la relation entre Facebook et le fait de se sentir misérable. Très récemment, une étude de l’université de Queensland établissait un lien entre le fait d’être ignoré sur Facebook et le sentiment d’avoir une existence qui a moins de sens.
En 2013, des chercheurs de l’université du Michigan avaient trouvé que plus les gens passaient de temps sur Facebook, plus ils devenaient malheureux.
La dépendance aux réseaux sociaux, indiquaient les chercheurs, était nuisible pour la santé physique et émotionnelle.
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