Le lundi 29 juillet, au tribunal correctionnel de Fontainebleau, le réfugié afghan de 18 ans apparaît solidement encadré par ses trois gardes de la pénitentiaire. Il est incarcéré à Fleury-Mérogis depuis son interpellation dans la ville impériale le 26 juillet, après une série d’agressions sexuelles, et est présenté en comparution immédiate.
De corpulence moyenne mais relativement costaud dans son tee-shirt rouge, il a l’air complètement hébété et son regard est fuyant sous des cheveux noirs qui lui mangent le front.
Né à Kaboul en 2001, il a fui son pays après le décès de son frère, victime d’une attaque à main armée. Il est entré en France en avril dernier. Depuis, le jeune majeur vit au centre de regroupement de La Croix-Rouge dans le centre de Fontainebleau. Poursuivi pour violences sexuelles sous la menace, la contrainte ou la surprise, il serait passé à l’acte trois fois de suite, les 16, 17 et 19 juin.
Entre ces agressions et le jour de l’interpellation, la rumeur d’un prédateur sévissant dans le parc s’était amplifiée dans la ville et la police, sur les dents, prenait l’affaire très au sérieux, instaurant des surveillances. Finalement, l’auteur présumé était enfin interpellé après plusieurs semaines d’enquête.
L’audience débute avec plus d’une heure et demie de retard ; il a en effet fallu attendre l’arrivée de l’interprète judiciaire en langue pachtoune qui vient de Paris. Dans la salle, deux des victimes attendent fébrilement.
La troisième proie, une adolescente de tout juste 14 ans, n’est pas présente à l’audience. L’Afghan lui aurait littéralement sauté dessus, forçant les insupportables attouchements sur les parties les plus intimes de son corps avec la bouche et les mains. Pour cette raison la procureure, demande et obtient le huis clos.
Environ deux heures après, le tribunal rend sa sentence : ce sera un an de prison ferme avec maintien en détention. À noter que le parquet avait requis deux ans de prison et une interdiction de territoire français pour 5 ans.
Mais il compte faire appel. « Le dossier est une coquille vide, souligne l’avocate de la défense, Me Alhem El Achhab. Les seuls éléments à charge viennent de deux victimes qui affirment le reconnaître. Mais il n’y a pas eu de confrontation et on ne dispose pas de la vidéosurveillance. »
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