Les services de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) sont inquiets quant au nombre de membres des forces de l’ordre qui auraient rejoint des «groupuscules d’auto-défense» liés à «l’extrême droite violente», selon un article de Mediapart du 9 avril. De nombreux militaires ou policiers, à la retraite ou en activité, auraient ainsi intégré ces groupes nés dans la foulée des attentats de 2015, d’après la DGSI.
Parmi eux, des membres de différents corps d’armée, de la police, de la gendarmerie, des douanes ainsi que de l’administration pénitentiaire. Le site d’information en ligne précise que ces groupes d’«extrême droite» ont la volonté de lutter contre le «péril islamiste» en se préparant à se substituer à ce qu’ils jugent comme un Etat failli, quitte à recourir à la violence dans l’optique d’une «guerre civile». Inquiète, la DGSI s’attache à sensibiliser les administrations françaises sur ce nouveau phénomène.
Si l’afflux d’anciens ou actuels militaires et policiers dans ce type de groupes est récent, les «milices» en elles-mêmes sont dans le viseur des services de renseignement depuis plus longtemps (…)
Les groupes d’auto-défense rechercheraient particulièrement des profils de militaires et de policiers car ils ont souvent une grande expérience en matière de maintien de l’ordre et en opération coup de poing. Mediapart désigne les Volontaires pour la France (VPF) comme étant le groupe le plus important sur le territoire et celui qui compterait dans ses rangs le plus grand nombre de membres de forces de l’ordre.
Si les VPF revendiquent 800 membres en France, le média fondé par Edwy Plenel évoque lui «quelque 200 militants disséminés en France [parmi lesquels] une cinquantaine de militaires et de membres des forces de l’ordre à la retraite». Ils auraient notamment pour objectif d’«identifier l’emplacement des stocks de nourriture et d’eau potable, […] des transformateurs électriques et autres sources d’approvisionnement énergétique» afin de se préparer au mieux à défendre la France contre «l’islamisation du pays». D’autres organisations proposent également de mettre en place des patrouilles de rue afin de lutter contre les migrants et la délinquance qu’ils occasionneraient. Ils seraient présents dans plusieurs régions de France.
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