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La « variole du singe » s’introduit en Europe par l’intermédiaire d’individus contaminés en provenance du Nigeria

La variole du singe, ou orthopoxvirose simienne, ou monkeypox est due à un virus du même genre que celui de la variole humaine. Il sévit dans le centre de l’Afrique tropicale. Le virus enzootique dans les forêts ombrophiles d’Afrique centrale et occidentale peut se transmettre à l’homme, causant un syndrome dont les manifestations cliniques sont analogues à celles de la variole (éruption pustuleuse, fièvre, symptômes respiratoires entraînant parfois la mort). La maladie est grave : 1 à 10 % des malades en meurent en Afrique). Elle peut être confondue avec la variole, et le diagnostic différentiel clinique n’existe pas. Seule l’analyse en laboratoire peut confirmer sa présence.

En septembre 2018, le Royaume-Uni a notifié deux cas distincts de variole du singe infectant des personnes en provenance du Nigéria. Il s’agit des premiers cas de variole du singe chez l’homme signalés dans l’Union européenne. (…)

La consommation de viande de singe est un vecteur de transmission de la maladie

La notification des cas importés en Europe n’est pas inattendue en raison de la circulation du virus de la variole du singe en Afrique occidentale et centrale. Le risque de nouvelles introductions de la variole du singe en Europe dépend de l’ampleur de la circulation du virus au Nigeria et dans d’autres pays d’Afrique occidentale et centrale. Dans l’ensemble, la probabilité d’importation de la variole du singe en Europe reste très faible, mais de nouveaux cas liés à des voyages dans les États membres de l’Union européenne/de l’Espace économique européen (UE/EEE) ne peuvent être exclus. (…)

Le risque individuel d’infection par contact avec un patient atteint de varicelle dépend de la nature et de la durée du contact. Les membres de la famille, les contacts étroits (p. ex. le voisin immédiat à bord de l’avion) ou les personnes qui ont prodigué des soins aux patients, y compris les travailleurs de la santé (TS) qui n’ont pas appliqué de mesures préventives, présentent un risque modéré d’infection.

Source : European Centre for Disease Prevention and Control

 

Un des vecteurs de contamination : la consommation de viande de singe.

Malgré sa popularité, cette viande n’est pas sans risque de maladies pour les consommateurs.

C’est ce qu’explique Dr Emmanuel Namkoesse, vétérinaire, directeur de cabinet du ministère de l’Elevage et de la Santé animale, délégué de la RCA auprès de l’Organisation mondiale de la santé animale.

» Nous aimons manger la viande de singe mais il faut reconnaître que cela présente des risques. Depuis la forêt là-bas quand le chasseur abat le singe, il l’amène à la maison, si le singe est infecté, s’il est porteur de virus, cela peut amener des problèmes. Il y a ce qu’on appelle les zoonoses, ce sont les maladies qui sont susceptibles d’être transmises par les animaux à l’homme et vis-versa. Et malheureusement, il se trouve que le singe est responsable de certaines zoonoses, je veux parler de Monkey Pox ou la variole du singe, y a eu des cas chez nous ici, mais il y a aussi la fièvre hémorragique à virus Ebola, y a des pays voisins qui sont infectés, nous on n’a pas encore eu le cas mais il faut faire très attention. On sait aussi sur le plan médical que le singe est le réservoir de la Fièvre jaune. C’est dire que nous mangeons mais il faut faire attention », prévient-il.

Source : afriquenewsinfo


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