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Géopolitique – Le groupe de Visegrád, qu'est-ce que c'est ?

Le groupe de Visegrád (aussi appelé Visegrád 4 ou V4 ou triangle de Visegrád) est un groupe informel réunissant quatre pays d’Europe centrale : la Hongrie, la Pologne, la République tchèque et la Slovaquie. Ces pays sont tous des États membres de l’Union européenne.
La population du groupe s’élève à 63,8 millions d’habitants en 2016 (13 % de la population de l’UE). L’Indice de développement humain moyen est élevé et croissant (l’indice moyen est de 0,8535 d’après le rapport de 2016 sur l’année 2015). Le PIB total du groupe est estimé à 876 milliards de dollars.
Le V4 moderne a démarré lors d’un sommet des chefs d’État ou de gouvernement de Tchécoslovaquie, Hongrie et Pologne dans la ville de Visegrád le 15 février 1991, afin de mettre en place des coopérations entre ces trois États, en vue d’accélérer le processus d’intégration européenne. De là vient le premier nom du groupe, « triangle de Visegrád » ; ces trois États allaient devenir quatre avec la partition de la Tchécoslovaquie le 1er janvier 1993, mais le terme de « triangle » s’utilise encore parfois.

Le V4 renferme une conception politique bien particulière de l’Europe centrale.

En effet, il a facilité leur intégration à l’OTAN et l’Union européenne. Après l’implosion soviétique, ces quatre pays avaient peu sinon pas d’influence dans la sphère européenne. Donc, leur consolidation mutuelle a permis de prouver à l’Europe leur capacité à coopérer en tant qu’États de l’ancien bloc de l’Est.
Le groupe de Visegrád, malgré les mauvaises interprétations, n’est aucunement une organisation ayant comme objectif la concurrence à l’Union européenne. Cette organisation supra-nationale a eu le mérite de permettre à ses membres d’adhérer consécutivement à l’OTAN et l’UE.
Lors de la crise migratoire en Europe, en 2015-2016, le groupe de Visegrád se réunit à plusieurs reprises.
Il fait alors savoir sa ferme opposition à l’accueil de migrants dans leurs pays, rejetant notamment l’idée des institutions européennes d’un système de répartition obligatoire des migrants et critique la régulation de Dublin.
En mars 2017, le groupe de Visegrád rejette à nouveau les quotas obligatoires de répartition de immigrés entre les pays de l’UE dénonçant « le chantage » et « le diktat » européens à leur égard concernant la politique migratoire commune. Une réunion avec le président français en juin 2017 ne rapproche pas les points de vue mais la volonté de maintenir le dialogue est affirmée.
Le 19 juillet 2017, le sommet annuel des chefs de gouvernement du groupe de Visegrád se tient à Budapest en présence du Premier ministre israélien. Ceux-ci décident d’approfondir leur partenariat en matière d’innovation via des startups, et de tenir en 2018 un sommet commun en Israël. Le sommet envoie également une lettre au gouvernement italien en vue « d’endiguer les vagues de migration irrégulière qui partent depuis la Libye et autres endroits d’Afrique du Nord ».


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