(L’image d’illustration est extraite de cette vidéo)
L’association américaine des libertés civiles (ACLU) s’est fait le relais de cette décision d’un employé de Clarifai il y a peu. L’employé de la firme spécialisée en développement de systèmes de reconnaissance faciale s’explique.
D’après la publication du New York Times, Clarifai est en partenariat avec le Pentagone pour améliorer les capacités des drones à analyser les vidéos capturées en vol. L’intelligence artificielle doit ici servir à atteindre le même objectif que Google s’était fixé dans le cadre de Project Maven avant que l’entreprise fasse l’annonce de la rupture de son contrat avec le département de la Défense des États-Unis. Clarifai, comme l’a fait Google, met en avant l’IA qui doit servir à sauver les vies des civils et des militaires sur les champs de bataille. Seulement, ces « yeux de drones » boostés à l’intelligence artificielle peuvent aussi servir à décupler les capacités de ces engins à donner la mort.
Israël n’a pas trop fait dans le questionnement. À date, le pays dispose de l’IAI Harop ; le drone est capable de détecter des systèmes anti-radar et de fondre sur ces derniers pour les détruire, ce, en toute autonomie. L’engin a fait l’objet d’une présentation lors d’un show organisé à Paris en 2013.
La décision de cet ex-employé de la société Clarifai fait suite à celle d’une dizaine de personnes qui travaillaient pour Google. De façon globale, les protestations contre l’utilisation de l’intelligence artificielle pour le développement d’armes se multiplient. À mi-parcours de l’année précédente, des chercheurs en IA issus de près de 30 pays ont signé une lettre de boycott d’un projet de développement d’armes de l’université sud-coréenne KAIST. Seulement, la question divise et s’il faut à nouveau souligner que l’actuel choix de Clarifai est de collaborer avec les militaires pour le développement d’armes aux capacités décuplées à l’IA, Thalès le leader français de la sécurité et de la défense refuse de concevoir des robots autonomes. L’entreprise appelle d’ailleurs à une législation internationale sur le sujet. À propos de lois pour encadrer le développement des robots tueurs autonomes, des discussions ont démarré aux Nations Unies avec pour objectif de déboucher sur un traité d’interdiction, mais certains pays parmi lesquels on retrouve les USA et la Russie s’y opposent.
Source : ACLU
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