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La fédération française de gouren (lutte bretonne) perd toutes ses subventions parce qu’elle n’enseigne pas aux immigrés dans les cités

Voici l’édito écrit par le président de la Fédération de gouren Christian Pélé dans le numéro 28 (Novembre 2018) de Gouren Magazine :

AIDES CNDS 2018 : Rien pour le gouren, scandaleux !

« Depuis plusieurs années, la Fédération de gouren et ses comités départementaux réalisent chacun un dossier de demande de subvention CNDS (Centre National pour le Développement du Sport). L’an passé, nous avions perçu un montant en baisse de 2 % par rapport à l’année précédente.

En mars 2018, nous avons eu la surprise d’apprendre par la DRJSCS (Direction Régionale de la Jeunesse, du Sport et de la Cohésion sociale) Bretagne qu’il fallait désormais remplir un seul formulaire de demande pour le gouren dans son ensemble (Fédération et comités départementaux). Réalistes, nous imaginions bien à ce moment-là que la subvention risquait de baisser. Fin août, nous avons reçu la réponse du CNDS nous annonçant non pas une baisse mais bien la suppression totale de la subvention !

La Fédération de gouren s’est de suite adressée à Mr le Préfet de Région, à la DRJSCS et au CROS (Comité Régional Olympique et Sportif) pour avoir une explication. Les fonds du CNDS proviennent de la Française des Jeux,  (1 % des bénéfices FDJ). Il apparaît que suite au projet de privatisation engagé par l’État et à une réforme de l’utilisation des fonds issus de la FDJ, ceux-ci seront attribués en priorité aux sports olympiques au détriment du sport amateur et des sports et jeux traditionnels. Donc aujourd’hui, tous les sports populaires régionaux (le gouren, les jeux traditionnels bretons ou autres comme la pelote basque, la boule lyonnaise, …), qui font partie de la culture et du patrimoine de notre pays, sont en train de faire les frais de cette réorganisation. Derrière cette décision catastrophique pour les sports régionaux, on nous parle d’une volonté de ne pas lever d’impôt supplémentaire pour financer les prochains jeux olympiques de Paris 2024 !

N’y aurait-il plus que les grandes fédérations gérant les sports dits « olympiques » qui auraient le droit d’exister ? Dans ce cas, que fait-on de la solidarité ?

De surcroît, notre dossier concernant la réduction des inégalités dans la pratique sportive a été recalé sous prétexte que nous ne proposions pas d’actions spécifiques dans les quartiers dits prioritaires ni d’actions destinées aux personnes en situation de handicap, deux des actions prioritaires définies par le Ministère.

Notre dossier était pourtant axé sur la pratique féminine et la pratique en milieu rural qui sont également des actions prioritaires pour le Ministère.

Source : breizh-info.com


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