La Pologne et la Hongrie veulent une Europe forte qui protège ses frontières

La Pologne et la Hongrie veulent une Europe forte capable de protéger ses frontières et la sécurité de ses citoyens, a déclaré jeudi le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, après des pourparlers à Varsovie avec Jacek Czaputowicz, son homologue polonais.

Lors d’une conférence de presse conjointe, M. Szijjarto a déclaré que les deux pays veulent une Europe forte. « Mais il est également clair qu’une Europe forte doit être basée sur des Etats membres forts et des régions fortes ». « C’est pourquoi l’Europe centrale, basée sur une Pologne et une Hongrie fortes, est dans l’intérêt de l’Europe ».

Czaputowicz a déclaré que le groupe des pays de Visegrad partageait une vision européenne similaire : une UE compétitive, non protectionniste et démocratique dont la légitimité provenait des parlements nationaux. Il a déclaré que la Pologne et la Hongrie avaient des positions similaires concernant des questions d’actualité de l’UE telles que le budget de la communauté pour 2021-2027. Les deux pays travailleront pour maintenir le mécanisme de financement de la cohésion de l’UE et la politique agricole commune, a-t-il déclaré.

Interrogé sur le fait que la Hongrie opposerait son veto au budget de l’UE si les paiements étaient liés à la primauté du droit dans le pays cible, Szijjarto a déclaré: « La tentative de certains d’établir des critères subjectifs sur la primauté du droit. Il a dit qu’il s’agissait d’une « tentative de créer un potentiel de chantage politique » et l’a qualifié de « très anti-européen ». Il a ajouté que la modification du mécanisme des paiements de l’UE devait être liée à une « procédure légale claire ».

« Nos amis de l’Occident donnent l’impression que ces fonds étaient une sorte d’aide humanitaire », a déclaré M. Szijjarto, soulignant que ces fonds étaient dus aux Etats membres dans le cadre des traités de l’UE. Lorsque la Hongrie et la Pologne ont rejoint l’UE, elles ont ouvert leurs marchés à des entreprises occidentales qui ont alors « réalisé d’énormes profits », ajoutant que « chaque euro a rapporté 70 cents aux entreprises d’Europe occidentale ».

Source : VoE