Actualités

« La radicalisation religieuse n’est pas le fruit de facteurs sociaux ou économiques »

Face aux théories de la «victimisation», le sociologue Olivier Galland démontre dans ses travaux que la radicalisation religieuse chez les lycéens est d’abord produite par le rapport à la violence et l’exposition aux théories du complot. L’échantillon étudié comprend 1 753 musulmans, mais également 1 609 catholiques ou protestants, 2 814 lycéens qui se déclarent sans religion et 163 qui déclarent une autre religion.

Il nous semble bien néanmoins que la radicalité religieuse liée à l’islam est bien plus aujourd’hui un phénomène culturel et idéologique qu’un phénomène socioéconomique.

Il me semble qu’une partie des sociologues français restent marqués par la conception marxiste (même si Marx n’est plus cité) des rôles respectifs de l’infrastructure (la base matérielle de la société) et de la superstructure (sa base idéologique) dans laquelle cette dernière n’est que le résultat de la première. Prétendre ainsi, comme nous le faisons, que la religion (ou la politique) puisse exercer un effet propre sur la société, indépendamment des conditions matérielles, apparaît comme une hérésie et est combattu avec virulence. C’est notamment ce qui s’est passé avec notre ouvrage [« Une jeunesse radicale ? Enquête auprès des lycéens »].

Extrait de Le Figaro


En savoir plus sur Notre Quotidien

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *