Science

La reconnaissance faciale a du mal avec les non-blancs : le Monde prétend que c'est la faute des blancs, trop nombreux dans le domaine de l'Intelligence Artificielle

Le secteur de l’IA est composé en grande partie d’hommes blancs, ce qui contribue aux biais de certaines technologies. Il a été démontré que des programmes de reconnaissance faciale étaient moins efficaces sur les personnes non blanches et que des technologies considéraient les personnes blanches comme plus belles que les autres, d’après Le Monde.

« A l’université, un de mes bons amis est venu me voir et m’a dit que je faisais disjoncter son logiciel de reconnaissance faciale. Parce que, apparemment, toutes les images qu’il avait utilisées [pour l’entraîner] montraient des personnes avec beaucoup moins de mélanine que moi. » Le 14 février, Charles Isbell, chercheur en intelligence artificielle (IA) à Georgia Tech (Atlanta), et noir, témoignait devant les députés américains lors d’une audition consacrée à ces technologies. Il a parfaitement résumé, en quelques mots, l’un des principaux problèmes de son secteur : le manque de diversité des personnes qui le composent et l’impact que cela peut avoir sur les technologies elles-mêmes.

Que ce soit dans les universités ou dans les grandes entreprises du numérique, les chercheurs et ingénieurs en IA sont principalement des hommes blancs — même si la Chine est devenue un acteur majeur du secteur. Et cela n’est pas sans conséquence. « Ces algorithmes échouent plus souvent pour les femmes, les migrants, les personnes qui ne savent pas lire… Il ne faut pas qu’ils fonctionnent seulement pour ceux qui les ont conçus, mais pour tout le monde », expliquait la mathématicienne Cathy O’Neil, auteure d’un livre très critique sur l’impact sociétal des algorithmes, lors du sommet sur l’intelligence artificielle organisé par le gouvernement français à Paris, le 29 mars.
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Bientôt, ça va être de notre faute si on est la race la plus diverse au monde, avec le plus de variations de couleurs d’yeux, de cheveux, de formes de visage… pendant que d’autres sont restés entre cousins jusqu’à ce qu’on les fasse entrer dans l’Histoire et qu’on leur apporte de meilleurs moyens de déplacements que la pirogue et le mulet.
Pour exemple, les Aborigènes, qui ont un QI moyen de 62 (âge mental d’un enfant européen de 11 ans), sont restés isolés pendant 50 000 ans en Australie, à tel point qu’ils étaient à un stade avancé de spéciation (en savoir plus avec les vidéos d’Hassen Occident). Est-ce que c’est aussi de la faute des blancs si le logiciel de reconnaissance faciale a du mal à les distinguer entre eux ?


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