Dans une interview à Capital, le patron du Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d’autres infractions (FGTI), Julien Rencki, revient sur l’évolution des finances de l’institution et les moyens d’assurer sa pérennité.
Faut-il augmenter la “taxe attentats” ? Dans un rapport publiĂ© mercredi, la Cour des comptes avait suggĂ©rĂ© de gonfler le rendement de cette contribution finançant le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d’autres infractions (FGTI), qui reprĂ©sente actuellement 5,9 euros par an et pèse essentiellement sur les contrats d’assurance auto et habitation. Parmi les hypothèses : son extension Ă l’assurance vie et aux assurances affinitaires. Des pistes Ă Ă©tudier, tout comme l’idĂ©e d’une revalorisation progressive de cette contribution, estime Julien Rencki, le directeur gĂ©nĂ©ral du Fonds de garantie, qui chapeaute le FGTI. Dans une interview Ă Capital, il explique pourquoi un renforcement du financement du fonds est inĂ©vitable pour assurer sa pĂ©rennitĂ© sur le long terme, et que cette contribution en reprĂ©sente le levier principal. (…)
Capital : Pour quelle raison ?
Julien Rencki : Le coût de l’indemnisation des dommages corporels progresse d’année en année, notamment en raison des progrès médicaux, par exemple en matière de prothèses. Mais aussi du fait de l’allongement de l’espérance de vie, qui augmente la durée de versement des éventuelles rentes. En plus de cette hausse structurelle du coût de chaque indemnisation, il n’est pas exclu qu’il y ait une augmentation du nombre de victimes indemnisées, comme le suggère la forte progression des plaintes pour viols et agressions sexuelles en 2018, selon les chiffres diffusés par le ministère de l’Intérieur ce vendredi.
Source : Capital
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