Robert Steuckers, né le 8 janvier 1956 à Uccle, est un essayiste et militant politique belge.
Autrefois proche de la Nouvelle Droite, il a été le théoricien de la révolution conservatrice. Il quitte le GRECE en 1993, pour créer Synergies européennes, où il défend les thèses d’un nationalisme anticapitaliste paneuropéen.
Initiateur de colloques, coauteur de plusieurs œuvres collectives, on le considère comme un « conférencier polyglotte ». Un de ses livres les plus ambitieux semble être « Europa », une trilogie de plus de 900 pages qui permet de mieux comprendre le passé et le présent de notre terre et de ses peuples…
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Tome 1 : De l’Eurasie aux périphéries, une géopolitique continentale
Les deux guerres mondiales du 20ième siècle nous ont appris que seuls comptaient sur l’échiquier planétaire les grands espaces, théorisés par les écoles géopolitiques et par le juriste Carl Schmitt. Pour l’Europe, il s’agit de s’insérer dans un espace eurasien qui englobe la Sibérie russe, comme au temps de l’alliance tacite entre Louis XVI, Marie-Thérèse et Catherine II, ou comme au temps trop bref de la Sainte-Alliance post-napoléonienne. Cette convergence eurasienne implique un regard appuyé sur les espaces perse, indien ou chinois (confucéen), de façon à créer un monde multipolaire où le politique repose sur des assises éthiques traditionnelles et solides, sur les longues mémoires, sur la plus grande profondeur temporelle possible.
Tome 2 : Valeurs et racines profondes de l’Europe
Les valeurs qui nous déterminent ou devraient encore et toujours nous déterminer sont nées aux périodes axiales de l’Histoire, nous expliquait Karl Jaspers. Pour l’Europe et pour les peuples de souche européenne, Jaspers situait cette émergence de valeurs dans l’antiquité, aux époques de Zoroastre ou de Socrate. Pour la Grèce, nous situerions cette émergence à l’ère homérique. D’autres filons philosophiques voient la naissance de valeurs fondatrices en Europe à d’autres époques, portée par d’autres figures individuelles ou collectives : Marc-Aurèle, Maître Eckhart, Sohrawârdî, Nietzsche… Il s’agit désormais, à une époque de nihilisme profond, de vide, de ressusciter ces valeurs fondamentales et traditionnelles par un combat métapolitique permanent et vigilant, créant tout à la fois une rétivité sociale, politique et militante, dirigée contre les vecteurs du nihilisme délétère, et, chez chacun des combattants politiques ou métapolitiques, du plus humble au plus prestigieux, une force intérieure tranquille.
Tome 3 : L’Europe, balcon sur le monde
L’Europe, c’est d’abord une identité anthropologique. Mais c’est aussi une réalité géographique : une presqu’île à l’ouest d’une masse continentale eurasienne, perpétuellement assiégée, depuis les Huns, les Avars ou les Ottomans jusqu’aux faux réfugiés économiques arrivant aujourd’hui à Lampedusa ou à Lesbos. Une Europe réveillée doit connaître son passé tragique, son passé de sous-continent et d’humanité assiégée, doit se remémorer la volonté de combattre de ses générations antérieures et les ressorts religieux et idéologiques de ses voisins, amis ou ennemis. Il n’y a pas de politique cohérente possible, pas d’avenir stable, sans longue mémoire. Ce livre entend surtout, et de manière didactique, fournir les éléments de cette mémoire qu’il faudra impérativement, impérialement, retrouver, sous peine de mort, de disparition dans la honte et la misère.
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