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Une multiplication par 6 en dix-sept ans : la dette de la ville de Paris s’élevait à 1 milliard d’euros en 2001, elle avoisinera les 6 milliards fin 2018, selon le budget prévisionnel présenté par Anne Hidalgo. La tendance est à la lente mais certaine dégradation : depuis 2010, la dette a ainsi progressé de 2,48 milliards et, cette année, la hausse sera de 12 %.
Du côté d’Anne Hidalgo, on fait valoir que la dette rapportée au nombre d’habitants reste inférieure à celle de Lille ou de Marseille et que l’agence de notation S & P a confirmé la note « AA » de la ville, avec perspective stable, soit la meilleure possible pour une collectivité. Il n’empêche : la dette sert de plus en plus à couvrir les dépenses de fonctionnement, ce qui traduit une incapacité à réduire ces dernières. « Fin 2018, les effectifs municipaux atteindront environ 50 300 unités contre 48 400 l’an dernier alors même que la fusion entre le département et la ville, prévue en janvier 2019, devrait permettre de générer des économies d’échelle explique Jérôme Dubus, élu de l’opposition (groupe PPCI). La dette supplémentaire contractée en 2018 financera la moitié des dépenses d’investissement prévues par la mairie (1,69 milliard) ».
Parmi ces dépenses d’investissement on retrouve près de 262 millions pour le logement social et 142 millions d’acquisitions foncières. Heureusement, en face de ces 400 millions, la mairie attend 1,35 milliard d’euros de recettes de droits de mutation. Un chiffre record qui montre que la hausse des prix du logement privé, si soigneusement dénoncée par les élus de la majorité, les aide bien lorsqu’il s’agit de couvrir l’augmentation de la dette…
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