Les animaux sauvages vont être interdits dans les cirques portugais d’ici 2024.
Fini les lions et les éléphants dans les cirques. Le Portugal a décidé d’interdire les animaux sauvages dans les spectacles de cirque d’ici 2024, selon une loi adoptée par le Parlement mardi 30 octobre au soir et saluée mercredi par les associations de défense des animaux.
« Cette loi était très attendue. La place des animaux sauvages n’est pas dans les cirques. Les gens doivent pouvoir se divertir sans souffrance pour les animaux », a déclaré à l’AFP Bianca Santos, vice-présidente de l’association portugaise AZP, qui milite pour le bien-être des animaux.
Lions, tigres, éléphants, chameaux ou zèbres : cette interdiction concernera plus de 1 100 animaux appartenant à une quarantaine d’espèces.
40 pays dans le monde l’ont déjà interdit
Avec la loi approuvée cette semaine grâce aux voix des députés de gauche comme de droite, qui prévoit une période de transition de six ans, le Portugal rejoint ainsi la quarantaine de pays dans le monde, dont la moitié en Europe, qui limitent déjà l’utilisation d’animaux dans les cirques.
« Le Parlement a enfin compris que des cages plus grandes, des règles plus strictes ou davantage de contrôles n’étaient pas une solution au problème de ces animaux, réduits à de simples marionnettes, à qui on a retiré leur dignité », a réagi le député André Silva, du Parti personnes-animaux-nature (PAN), qui a le premier soumis un projet de loi sur ce sujet il y a près d’un an.
D’ici 2024, les propriétaires des cirques devront enregistrer ces animaux sur une plateforme qui sera créée prochainement, tandis que le gouvernement devra organiser le placement de ces animaux dans des centres d’accueil, au Portugal ou à l’étranger.
Les professionnels du spectacle qui accepteront de se séparer de leurs animaux avant la fin de la période de transition pourront bénéficier en outre d’une aide pour leur reconversion professionnelle. L’association représentative de la vingtaine de cirques portugais s’était opposée à cette loi, affirmant dans un communiqué qu’elle « contribue à la disparition » de cette filière.
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