Au pied des tours grises, Youssouf* sâallume un joint en faisant patienter les clients et nâa aucune envie que son petit commerce devienne licite. Si le cannabis Ă©tait lĂ©galisĂ©, « ça serait galĂšre : comment on va faire de lâargent ? » (âŠ)
Ă ses cĂŽtĂ©s, Karim reste confiant. « On vendra moins cher, y aura toujours de la parallĂšle, car ce sera trop rĂ©glementé », Ă©lude-t-il. Moins serein, Youssouf avertit : en cas de lĂ©galisation, « ça sera le âfuegoâ dans les citĂ©s ».(âŠ)
Pour [le dĂ©putĂ© Jean-Baptiste Moreau (LREM)], la lĂ©galisation, rejetĂ©e par le gouvernement, nâest « pas taboue » et « si on la propose, il faut savoir ce quâon fait des gens qui sont dans cette Ă©conomie parallĂšle. » « Un accompagnement social serait nĂ©cessaire », estime-t-il. Mais les trafiquants qui souhaitent se reconvertir « doivent prendre conscience que ces emplois seraient moins rĂ©munĂ©rateurs ».
*Les prénoms ont été modifiés.
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