Juste à côté de l’ambulance de Médecins du monde, une association anglaise, Art refuge UK, et notamment Marie Ann, proposent aux exilés d’extérioriser leur mal-être par l’art, en faisant de la poterie, des jeux de constructions, mais aussi grâce à une grande carte du monde.
« Souvent, quand les gens ont eu un périple compliqué, ils ne savent pas vraiment où ils sont. Ils regardent la carte, et disent : je viens d’ici, ou de là, et parfois, ils réalisent ce qu’ils ont accompli comme trajet. Mais parfois, c’est aussi difficile, car ils se rendent compte à quel point ils sont loin de chez eux. »
Si les migrants évoquent difficilement et de manière détournée leur parcours, leurs corps parlent souvent pour eux. Quand les troubles sont trop importants, quand le stress post traumatique est trop fort, les migrants sont dirigés vers la permanence d’accès aux soins de l’hôpital de Calais, où une psychologue peut les écouter. Mais peu de migrants y vont. D’autant qu’il faut un travail au long cours pour les soigner.
C’est ce que fait la psychologue clinicienne, Marie Caroline Saglio-Yatzimirsky, à l’hôpital de Bobigny. Elle alerte sur la situation des migrants.
Médecins du monde alarme depuis plusieurs mois sur les nombreuses souffrances psychiques des migrants. Pour l’association, c’est une urgence de santé publique, pas assez prise en compte par l’Etat. Et que les associations ne peuvent gérer seules.
Le Centre Primo Levi a publié avec Médecins du Monde un rapport « La souffrance psychique des exilés, une urgence de santé publique », lors de la journée mondiale des réfugiés, le 20 juin dernier. Dans ce rapport, le centre y formule différentes recommandations, notamment, le renforcement et l’adaptation des structures de prise en charge, la psychiatrie hospitalière et de secteur.
Source : France Culture
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