« Tu renforces ta bande en éliminant une menace extérieure, et en plus tu en retires du prestige » : les règlements de compte meurtriers entre bandes des « quartiers » ébrèchent le pacte d’égalité sur lequel s’est bâtie la social-démocratie suédoise.
En 2018 en Suède, plus de 300 fusillades ont fait 45 morts et 135 blessés, alors que le taux global d’homicides volontaires est l’un des plus faibles au monde (1 pour 100.000), selon les chiffres de la police.
Une majorité des tireurs et des victimes sont de jeunes hommes de moins de 30 ans, sans emploi, souvent sans diplôme de fin d’études secondaires, habitant des quartiers défavorisés.
(…) Comme dans les autres métropoles d’Europe, la Suède a ses enclaves, au bout des lignes de métro, le long des périphériques.
D’autres « quartiers », où pourtant sévit la violence, se dressent non loin des centres. Les bâtiments sont globalement salubres, les écoles correctement dotées, les rues propres, fleuries.
« Ces violences sont en train de ronger notre société et la Suède telle qu’elle devrait être », a lancé le député conservateur Johan Forssell lors d’un débat sur les bandes au parlement.
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