Liban : des politiques assombrissent un peu plus un climat social déjà tendu par le chômage et le nombre très élevé de réfugiés.
Devant un magasin de pâtisseries orientales, la foule se déchaîne: «Que Dieu protège les Libanais, les Syriens dehors!» La scène se déroule à Jdeideh, banlieue chrétienne de Beyrouth, en face d’un carrefour animé portant le nom d’une martyre chrétienne du premier siècle, sainte Thècle, par lequel passent des centaines de Syriens tous les jours pour rejoindre la cité industrielle voisine. Le propriétaire syrien de la pâtisserie, Omar (le prénom a été changé), originaire de Homs, rejoue sur son téléphone portable la vidéo de la manifestation organisée le 8 juin par des jeunes du parti chrétien fondé par le président Michel Aoun, le Courant patriotique libre (CPL).
Les sentiments antisyriens montent au Liban, exacerbés par un chômage élevé que le président a estimé à 45 % l’année dernière, même si les chiffres officiels sont inférieurs. Avec près d’un million de réfugiés enregistrés au HCR, un peu moins d’un quart des habitants du pays sont syriens.
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