Ils occupaient en toute impunité deux parcelles privées à Sainte-Anne, sur la commune de Lorgues, depuis le 10 mai… La centaine de Roms a quitté les lieux vendredi soir laissant derrière elle un gigantesque dépotoir. Des dizaines de cabanes en planches, de caravanes défoncées, éventrées. Des voitures désossées. Des écrans télé, machines à laver, engins de jardinage, abandonnés. Des tonnes de détritus à moitié calcinés.
Impressionnante par son ampleur, cette déchetterie sauvage a vu le jour en un peu plus de deux mois : Le 10 mai dernier, des dizaines de camions et fourgonnettes s’engagent sur ces deux parcelles privées situées dans le paisible quartier lorguais. À coups de tronçonneuses, les Roms défrichent la zone, coupent des chênes et des pins. Construisent leurs cabanes et s’installent en toute impunité. Jusqu’à vendredi soir, où ils décident enfin de partir.
Depuis leur arrivée, les Roms ont déversé des litres de produits toxiques, comme de l’antigel et de l’huile de vidange. La propriétaire des lieux craint pour son forage : « Ils sont aussi allés faire leurs besoins à quelques mètres du forage donc on ne sait pas encore si l’eau est toujours potable ».
Ce charmant voisinage, dont la plupart des membres est spécialisée dans la revente de cuivre et ferraille, avait également pris la bonne habitude de jouer de la disqueuse vers 7 heures du matin. « Ils tapaient toute la journée avec une pause dans l’après-midi. Puis vers 18 heures, ça recommençait. La nuit, ils mettaient de la musique, faisaient des feux, criaient. J’avais appelé plusieurs fois les gendarmes, mais ils ne sont jamais venus ».
Il est vrai que la justice s’est montrée bien timorée à l’égard des intrus. Malgré les plaintes, les procédures et l’argent engagés en frais d’avocat et d’huissier par les propriétaires, le campement sauvage a occupé le terrain pendant 77 jours! Un triste record (…)
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