Les oppositions aux vaccins ont un développement préoccupant dans tous les pays occidentaux. Elles vont de l’opposition totale aux hésitations, négligences ou oublis et ont pour conséquence l’insuffisance de la couverture vaccinale. La crainte des effets adverses des vaccins a remplacé la peur des maladies. La société occidentale remet en question la justification de certains vaccins de routine, n’en percevant plus le bénéfice pour les maladies disparues (i.e. polio, diphtérie). Ces refus sont aggravés par les peurs du vaccin, les informations erronées sur Internet ou dans les médias, la perte de confiance dans les experts, certaines croyances. Toutes les enquêtes concluent au manque d’information des parents d’enfants non ou mal vaccinés. Les solutions sont principalement l’instauration d’une information mieux faite sur les vaccins, la révision de la formation universitaire pour les médecins et les soignants, le renforcement de l’enseignement des sciences à l’école et de l’hygiène pour le public afin d’améliorer la compréhension des messages de prévention. Les mesures de santé publique (gratuité des vaccins, obligation ou recommandation, calendrier vaccinal) sont à adapter à chaque pays mais ne donnent pas de solution parfaite.
L’histoire de la vaccinologie est pleine de débats sur les vaccins, à commencer par celui qui, au XVIII e siècle opposait les détracteurs de la variolisation aux Encyclopédistes, défenseurs de l’inoculation. Aujourd’hui, comme aux siècles précédents, les vaccins ont toujours une position sociologique complexe [1]. Les raisons en sont politiques, religieuses, philosophiques, de plus en plus relayées par les médias. En outre, la meilleure connaissance de l’immunologie accroît la peur des réactions auto-immunes, argument fréquent des mouvements anti-vaccinaux. Mais il apparaît une diversification des oppositions qui préoccupe beaucoup de pays ces dernières années.
Les oppositions à toutes les vaccinations s’observent pour une très infime minorité de personnes, dans tous les pays. On estime que 1 % des personnes, au maximum, appartiennent à cette catégorie. Il s’agit souvent de personnes affiliées à des associations ou à des ligues anti-vaccinales, mais il peut aussi s’agir de positions individuelles plus ou moins confortées par des mouvements philosophiques ou religieux. Il est très difficile de convaincre ces opposants, qui ont de plus en plus de sites Internet, où leurs justifications et leurs actions anti-vaccinales sont régulièrement tenues à jour.
Les opposants aux vaccinations non obligatoires en France, plus nombreux, acceptent uniquement les vaccins obligatoires, Diphtérie, Tétanos, Poliomyélite, ce qui pose quelques problèmes en raison de l’arrêt de production du vaccin DTPolio1. Ils font souvent partie de mouvements et associations anti-vaccinales.
À côté des oppositions nettes et déclarées existent de nombreuses formes de refus : hésitations, omissions, réticences, plus difficiles à cerner, mais fréquentes et qui expliquent la situation actuelle. On connaît mieux aujourd’hui ces facteurs de sous-vaccination ou de non-vaccination grâce à des enquêtes qui abordent davantage les questions de notre société.
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