« Je ne veux plus personne dans les rues d’ici la fin de l’année », a déclaré Emmanuel Macron, jeudi à Orléans, dans un discours sur l’accueil des réfugiés, après avoir assisté à une cérémonie de naturalisation. Lionel Jospin, en son temps, avait promis « zéro SDF en cinq ans ».
Le président, lui, exige que tous les migrants arrivant sur le territoire puissent être logés dans les cinq mois. « Je veux partout des hébergements d’urgence », a-t-il insisté, jugeant indigne la prise en charge actuelle.
Peut-on vraiment le prendre au mot ? Cette injonction présidentielle sera-t-elle suivie d’effet ? L’Elysée assume en tous les cas de se lier les mains au risque de s’enfermer dans un objectif difficile à atteindre.
« Si nous n’avons pas d’ambition sur un sujet aussi important, ça ne sert à rien de vouloir améliorer les choses », décrypte une conseillère du chef de l’Etat.
Mais mettre la pression sur l’ensemble des acteurs — administrations, préfets et collectivités locales — suffira-t-il à les obliger à ouvrir un maximum de places ? Aujourd’hui, 40 % des demandeurs d’asile n’ont pas accès à un hébergement.
« Les politiques ont toujours considéré qu’améliorer l’accueil contribuait à créer un appel d’air, relève Pierre Henry, le directeur général de France Terre d’asile. Il faut reconnaître à Macron une parole forte sur ces sujets. »
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