Pile: Mamadou M. est un policier de la brigade des accidents et délits routiers, apprécié de ses collègues. Face: il affiche un soutien sans équivoque aux thèses de l’organisation Etat islamique (EI). Ce fonctionnaire de 42 ans a été mis en examen samedi 1er juillet pour association de malfaiteurs et escroquerie en lien avec une entreprise terroriste.
L’homme est suspecté d’avoir apporté son soutien à son frère, écroué depuis un an pour son implication dans un dossier de filière djihadiste et pour financement du terrorisme. « Le policier et son frère ont eu des échanges avant et au cours de la détention de ce dernier qui ne laissent guère de doute sur son adhésion aux thèses de l’EI », indique une source proche de l’enquête à l’AFP.
« Discret » mais « serviable »
Selon Le Parisien, Mamadou M. était en poste au commissariat du Kremlin-Bicêtre (dans le Val-de-Marne) depuis environ six ans. Il est décrit par ses collègues comme un fonctionnaire « discret » mais « serviable et volontaire ». « C’était un pote. Le genre de gars sur qui tu peux compter », raconte un policier au quotidien. D’autres s’étonnent de n’avoir rien vu de sa radicalisation. Tout juste se souviennent-ils de sa pratique de l’islam. « On sait tous qu’il est très croyant. Il a une marque au front à force de prier. Mais il n’est pas du genre à parler de religion ouvertement. »
Mamadou M. a été interpellé le 27 juin dernier par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) au sein même du commissariat. Des perquisitions ont été menées dans les locaux, à la stupéfaction des policiers. Mamadou M. est en effet également suspecté d’avoir consulté des fichiers de police sans lien avec son poste et d’avoir utilisé de faux papiers, comme l’a révélé Europe 1. Dans quel but ?
Des informations collectées?
Auprès du Parisien, des collègues du suspect s’inquiètent des informations qu’il aurait pu récolter, comme les noms et adresses des fonctionnaires, et éventuellement transmettre. De récents attentats et tentatives d’attentats ont visé les forces de l’ordre ces dernières années, notamment à Magnanville, où un couple de policiers a été assassiné à son domicile.
Mamadou M. serait originaire d’Evry et issu d’une famille nombreuse. Le parquet de Paris a fait appel de sa libération sous contrôle judiciaire, avec interdiction de port d’arme, et réclame son placement en détention provisoire. En parallèle, la préfecture de police de Paris a annoncé sa « suspension administrative ».
Source : L’express via Notre Quotidien
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