Maria Alyokhina et Dmitry Enteo ne pouvaient être plus différents. Elle, est membre d’un groupe activiste féministe, lui, est leader d’un groupe d’extrême droite. Elle raconte au «Daily Beast» les prémices de leur histoire d’amour.
Comment une membre du groupe féministe Pussy Riot et un leader du groupe d’extrême droite «God’s Will» («La Volonté de Dieu») ont-ils pus tomber amoureux l’un de l’autre ? Maria Alyokhina se confie sur son histoire avec Dmitry Enteo à une journaliste du «Daily Beast». C’est au La MaMa Theatre à New York que les deux femmes se rencontrent pour la première fois. Elle a le visage marqué, sans doute à cause de la tornade médiatique qu’elle vient de vivre en Russie, alors que sa romance avec Dmitry Enteo vient d’être révélée.
« Il est contre la propagande gay »
Le fondateur du mouvement activiste d’extrême droite «God’s Will» a récemment été renvoyé de son groupe après l’annonce de cette liaison. «Il est en quelque sorte homophobe» commence par expliquer Maria à la journaliste, avant de se reprendre : «En fait non, il n’est pas homophobe, et n’a pas de problème avec les LGBT [Lesbiennes, gays, bisexuels et trans, ndlr]». «Il est contre la propagande gay» ajoute une de ses amies, sans vouloir donner plus d’explication.
Une bataille devant la justice
En 2012, Maria Alyokhina et d’autres membres des Pussy Riot vêtues de cagoules colorées, ont été arrêtées à l’intérieur de la plus grande cathédrale de Moscou pour avoir chanter une prière anti-Poutine. Leur performance n’aura duré qu’environ 40 secondes avant que les gardes de sécurité ne les chassent de l’église.
Un juge les condamne pour «hooliganisme basé sur la haine religieuse», arguant qu’elles avaient fait des gestes «emphatiquement vulgaires» dans l’église. Lors du procès, Enteo et d’autres membres de «God’s Will» se sont rassemblés devant le ministère russe de la Justice et ont appelé à l’emprisonnement des membres du groupe.
Pas d’action homophobe depuis un an
La suite de l’entretien se déroulera après la Première de la pièce de théâtre de Maria Alyokhina, «Burning doors», à New-York. Alors que la journaliste lui parle de nouveau de son lien avec Dmitry Enteo, connu pour avoir battu des homosexuels pendant la Gay Pride, Alyokhina le défend en rétorquant qu’«il n’a pas fait d’actions [homophobes] avec ce mouvement depuis un an maintenant». «Je pense qu’il a un problème avec les défilés de Gay Pride», admet-elle, «mais pas avec les gays et les lesbiennes».
« Je lui ai serré la main et c’est tout »
Maria ne connaissait pas les antécédents d’Enteo quand elle l’avait rencontré pour la première fois brièvement lors d’une fête en octobre 2016, même si son amie lui avait parlé de son mouvement avant de les présenter. «Je lui ai serré la main et c’est tout», dit-elle. Par la suite, il a commencé à envoyer des messages sur Twitter et lui a proposé de sortir avec lui. En décembre 2016, elle a finalement accepté de le revoir et l’a invité dans son appartement : «Je voulais comprendre le chef d’un mouvement qui voulait nous mettre en prison», explique-elle. Cette nuit-là, ils ont passé cinq heures à parler et à regarder des vidéos du travail d’activiste qu’il avait fait. «Il était plutôt content de parler de lui», dit-elle admettant qu’elle pensait qu’il était «plutôt drôle».
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