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Marlène Schiappa, immergée dans le réel au pied des cités de Trappes : « Nous n’avons vu que 2 femmes ! »

La secrétaire à l’égalité femmes-hommes a entrepris une immersion de trois jours à Trappes. Elle s’est désolée de n’avoir vu, en une heure et demi de porte-à-porte, que deux femmes dans les rues, au bas des cités et dans les squares.

Marlène Schiappa semble désolée. Au cours d’un porte à porte menée avec la députée La République en marche (LREM) Nadia Hai en banlieue parisienne chaude, à Trappes, ville des Yvelines, la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes a déploré le peu de présence féminine dans les rues. «En une heure et demie de porte-à-porte en bas des cités, en bas des squares, nous avons vu beaucoup de garçons, beaucoup d’hommes, de huit à 72 ans, des dizaines… Et nous n’avons vu que deux femmes, qui n’étaient pas dans la rue, qui étaient en train de ramener leurs enfants», a-t-elle fait remarquer sur l’antenne d’Europe 1, le 6 mai.

Les femmes sont-elles libres de s’habiller comme bon leur semble n’importe où en France ? Le sujet est abordé dans l’émission Le Grand Rendez-vous, Marlène Schiappa affirmant : «Il y a des endroits dans lesquels c’est extrêmement difficile pour les femmes.» En premier lieu à Trappes, où elle a vécu en «immersion» durant trois jours.

Dans cette ville de plus de 32 000 âmes, certains secteurs sont classés depuis 2013 en zone de sécurité prioritaire, avec renforcement des équipes de la Police nationale. Marlène Schiappa s’est assigné la mission d’y passer trois jours pour découvrir ses habitants et ses projets. Ravie d’avoir pris connaissance de nombreuses initiatives locales, elle a aussi participé à une «marche exploratoire», la vingtième du genre dans cette ville. «C’est une idée venant du Canada, un plan pour identifier en groupe la conquête de l’espace public et repérer ce qui peut créer de l’insécurité pour les femmes. Il n’est pas admissible que les femmes […] n’aient pas le droit de cité dans l’espace public», a-t-elle déclaré.

Le principe de réalité vécu à Trappes rappelle, pour la membre du gouvernement, le long chemin restant à effectuer par les partenaires sociaux et le tissu associatif afin d’encourager les femmes à oser poser le pied en dehors de chez elles, dans certains territoires du pays. «Quand on permet d’émanciper les femmes, quand on permet de soutenir tous les programmes que j’ai cités, quand l’Etat finance une maison de la justice à Trappes qui est totalement gratuite qui permet aux femmes de faire valoir leurs droits en tant que citoyennes de la République française, c’est-à-dire avec les mêmes droits que les hommes, on lutte aussi contre la radicalisation», a en outre estimé Marlène Schiappa. Elle se défend de l’accusation d’«angélisme» vis-à-vis de «l’obscurantisme religieux», qui selon elle «pèse aussi et principalement sur les femmes».

via Russia Today


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