Exhibition volontaire ou conditions de promiscuité poussées jusqu’à l’absurde dans le centre de rétention (CRA) d’Oissel ? C’est en ces termes que se présente l’affaire de Jamal G., jeune Marocain de 18 ans, à l’allure athlétique, qui est condamné par le tribunal correctionnel de Rouen à deux mois de prison avec mandat de dépôt.
L’affaire commence le 30 juin dernier, à l’heure du ménage au centre de rétention. Une gardienne de la paix passe au seuil de chaque chambre, dit-elle, pour annoncer la venue de la personne qui en est chargée. En passant devant celle de Jamal G., selon le témoignage de la policière, le jeune homme qui sort de la douche, ne porte qu’une serviette autour des hanches, se retourne, laisse tomber son « vêtement » et montre son sexe tout en faisant des va-et-vient du bassin très suggestifs. « Après, il a éclaté de rire ». « Ce n’est pas vrai, je ne l’ai pas fait. Elle est entrée dans ma chambre au moment où je me changeais », plaide pro domo le prévenu.
Vite encadré par d’autres policiers, l’homme est mené en isolement et, devant les caméras de surveillance, se fait enregistrer dans la même posture. (..)
« Mais il a l’habitude d’être nu chez lui, regrette Me Samson pour le jeune homme. Il fait du naturisme. Par ailleurs, il n’est pas écrit partout et dans toutes les langues que les espaces communs sont sous vidéosurveillance. Dans cette affaire, il n’y a que les déclarations de la policière, qui est entrée dans la chambre au lieu de rester sur le seuil. Les policiers voulaient procéder à une confrontation, c’est le parquet qui n’a pas voulu ? C’est une grande première. »
Source :Â paris-normandie.fr
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