L’opérateur des vélos en libre-service à Paris dit souffrir du vol et du vandalisme alors que les élus réclament plus de Vélib’.
Entre 600 et 1 000 vélos sont volés ou « privatisés » chaque semaine. Smovengo en récupère une partie en plus ou moins bon état, mais, en valeur nette, entre 100 et 300 bicyclettes se volatilisent dans la nature chaque semaine. Pourtant, Smovengo a repensé son organisation de manière à récupérer le plus de vélos possible afin de les réparer et de les redéployer sur Paris et ses alentours. Mais l’opérateur dit être confronté à un niveau de vandalisme particulièrement élevé dans la capitale. « Dans les autres villes où nous avons des vélos, à Clermont, Montpellier, Helsinki, Moscou, ils n’en reviennent pas. Personne ne connaît autant de dégradations », explique Pierre Heyraud, directeur des opérations de l’entreprise.
Dans les ateliers de Smovengo, on peut voir de tout : des câbles arrachés, des roues complètement tordues, des guidons cassés, des vélos brûlés… tout un tas de traces de violences et de dégradations volontaires. Un cadre de l’entreprise se désole dans les colonnes du quotidien : « On a l’impression que le grand jeu dans Paris, c’est de casser les feux arrière des Vélib’. » Smovengo reconnaît avoir mal anticipé l’ampleur des dégradations.
Lui estime à 60 % la part de Vélib’ dégradés volontairement par des usagers, évoquant un nombre de huit à neuf réparations nécessaires sur un vélo, contre trois ou quatre en temps normal, lorsqu’il est question de l’usure ou de l’usage intensif d’un engin.
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