Paris n’est ni Calcutta, ni Phnom Penh, ni Kinshasa. Mais tout de même, voilà la capitale d’une des premières puissances du monde confrontée à des problématiques que l’on croyait réservées à des pays en développement.
Car y vivent des gamins des rues qui n’ont trouvé pour seul refuge qu’un parc et de la colle à sniffer pour s’en échapper de courts instants. Pas à Bucarest, à Paris. Il y a même des lieux qui vous font penser à des décors de films postapocalyptiques, comme cette « colline du crack » où se croisent des ombres d’hommes qui vont en s’effaçant un peu plus à chaque nouvelle pipe inhalée. Pas au cinéma, à Paris.
Il est donc une ville, bien réelle, peuplée d’habitants, bien réels eux aussi, qui ont parfois le sentiment d’évoluer dans une émission de télé aux titres racoleurs, façon Bernard de la Villardière. Une ville dans laquelle se tiennent des marchés improvisés à même les trottoirs où l’on s’échange des produits alimentaires périmés. Une ville où la prostitution s’est installée dans des salons de massage qui se sont multipliés aussi sûrement que les « malaises voyageurs » sur la ligne 13 du métro. Si, vous savez, celle à bord de laquelle une Nathalie Kosciusko-Morizet en campagne prétendait connaître des « moments de grâce »… Alors que ses usagers vous le diront : l’emprunter, c’est d’abord expérimenter le sort d’un veau dans une bétaillère.
Source :Â Marianne
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