Le photographe de mode Salim B., déjà mis en examen pour des faits de viols, d’agressions sexuelles et d’atteintes sexuelles, voit les charges pesant contre lui s’alourdir. Selon nos informations, quatre jeunes femmes supplémentaires ont déposé plainte, portant à dix-sept le nombre de plaignantes.
On savait le photographe de mode Salim B. visé par treize plaintes de femmes pour viols, agressions sexuelles et atteintes sexuelles. Mais le dossier s’est encore étoffé depuis le printemps 2017, date à laquelle l’affaire a fait la une des journaux. Ainsi, le photographe de 32 ans se retrouve, d’après un réquisitoire supplétif datant de l’été dernier, mis en examen pour viols, agressions sexuelles et atteintes sexuelles suite à quinze plaintes, selon nos informations. Il est également placé sous le statut de témoin assisté dans le cadre de deux autres plaintes. Ce qui porte, à date, le nombre de plaignantes, dans cette affaire, à dix-sept. Les dernières plaintes portent sur des faits de viols et d’agression sexuelle survenus entre avril 2015 et mai 2016.
Ce dossier tentaculaire émèrge courant mai 2015. C’est à ce moment-là qu’est déposée la première plainte à l’encontre de Salim B., pour des faits de viols commis le 7 janvier de la même année sur une jeune femme alors âgée de 23 ans, étudiante américaine, lors d’une séance photo alcoolisée. Par la suite, d’autres plaintes sont déposées coup sur coup : en février, en mai puis en octobre 2016, trois femmes, apprenties mannequin, comédiennes ou étudiantes, relatent auprès de la police des faits similaires.
Car le mode opératoire du violeur présumé ne semble jamais varier : présent sur les réseaux sociaux, le photographe contacte ou est approché directement par des jeunes femmes, auxquelles il propose de passer dans son studio, situé dans le 20e arrondissement de Paris, pour un « shooting », avec de la musique et un peu d’alcool. Les plaignantes assurent que, une fois sur place, alors qu’elles ont ingéré de l’alcool fort, elles sont embrassées et touchées par le photographe malgré leurs protestations. L’une assure qu’elle s’est sentie obligée de lui pratiquer une fellation, une autre rapporte avoir subi un cunnilingus alors qu’elle repoussait ses avances. Une jeune femme explique aussi dans sa plainte avoir simulé un orgasme face au photographe qui se masturbait dans la cuisine, afin de quitter le studio plus rapidement.
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