Les députés russes ont adopté en troisième lecture le projet de réforme constitutionnelle proposée par Vladimir Poutine. Y figure la possibilité pour le président de se représenter pour deux mandats supplémentaires.
Théoriquement, Vladimir Poutine pourra désormais rester à la tête de la Russie jusqu’en 2036. Les députés russes ont adopté en troisième et dernière lecture ce mercredi le projet de réforme constitutionnelle voulu par le chef de l’État. Et notamment, l’un des ses amendements, permettant potentiellement au président russe de se maintenir au pouvoir pour encore deux mandats supplémentaires.
Le texte a été soutenu par 382 députés de la Douma, la chambre basse du Parlement, tandis que 44 se sont abstenus et personne n’a voté contre en seconde lecture mardi 10 mars. L’homme fort du Kremlin a indiqué être favorable à cette mesure dans un discours surprise mardi devant les députés. Il a jugé nécessaire que la Cour constitutionnelle donne aussi son aval.
Les pro-Poutine vantent la « stabilité »
Cette réforme, qui inclut aussi un renforcement des prérogatives présidentielles, des mesures sociales et des principes sociétaux conservateurs, doit être validé encore par la chambre haute du Parlement et un « vote populaire » le 22 avril.
Les alliés du président de 67 ans, déjà au pouvoir depuis 20 ans, se réjouissent de la nouvelle. Le loyal maire de Moscou, Sergueï Sobianine, a estimé ainsi qu’interdire à Vladimir Poutine de se représenter en 2024, du fait de l’actuel limite à deux mandats consécutifs, était « un facteur déstabilisateur » pour le pays.
Il a fait valoir la « stabilité » du pouvoir face aux ennemis « intérieurs et extérieurs » de la Russie, qui « tentent de saper notre indépendance et notre économie ». Le président de la chambre basse du Parlement, Viatcheslav Volodine, a, quant à lui, estimé que la réforme « renforcera le pays ».
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